L'invité du Brief de ce lundi 30 octobre est Bernard Keppenne, chief economist chez CBC.

Pour lui, les agences de rating ont déjà averti sur le risque d’une dégradation de la note d’Israël. Mais si le conflit s’étendait dans la région du Proche-Orient, cela pourrait faire grimper le prix du baril de pétrole. Et cette hausse pourrait aggraver la situation économique en Europe et avoir un impact inflationniste qui mettrait la pression sur les banques centrales, alors que nous sommes déjà dans un contexte de ralentissement, en particulier en Europe.

Bernard Keppenne ajoute qu'une "extension du conflit aurait un impact sur le commerce international parce qu’on sait que cette région est importante en termes de transport. Cela constitue un risque de rupture dans les chaînes d’approvisionnement, comme nous l’avons connu il y a deux ans, à la sortie de la pandémie de Covid-19."

Quant à la réunion de la Fed qui se tiendra mardi et mercredi, le chief economist s'attend à ce que la banque centrale américaine opte pour le statu quo sur ses taux directeurs, en tenant compte d'un ralentissement de l'économie américaine dans les prochains mois.

En ce qui concerne les taux des comptes d'épargne, Bernard Keppenne abonde dans le sens d'Éric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management de Paris et Lille, pour qui les taux d'intérêt sur les comptes d'épargne ne battent pas encore l'inflation. Bernard Keppenne ajoute: "Cela fait des années que ne rien faire, c'est-à-dire laisser de l'argent sur un compte d'épargne, c'est une perte de pouvoir d'achat."

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