Comme à chaque lancement d'une nouvelle saison des podcasts Tracker, la parole est donnée à un jeune investisseur. Jusqu'ici, c'était dans les universités et les écoles supérieures que nous rencontrions les plus candides des passionnés de finance. Mais, pour la reprise des podcasts bourse de L'Echo, c'est un élève de secondaire qui a pris la place de l'invité.

Accompagné de ses parents, Amaury est venu nous expliquer comment il a créé, à l'âge de 13 ans, un robot-investisseur qui calcule l'évolution supposée du cours de bourse d'une action sur un mois. "Il y a près de 200.000 données dans mon code, ce qui me permet d'anticiper au mieux le cours des actions que mon robot suit", nous révèle Amaury.

La boule de cristal, mythe ou réalité?

Son robot, biberonné à l'intelligence artificielle, est en phase de test. Pour l'instant, un panier de 600 actions cotées à la Bourse de New York et sur le Nasdaq compose son échantillon de base.

"J’entraîne mon algorithme à reconnaître les informations qui influencent le plus une valeur cotée en bourse. Chaque mois, une dizaine d'actions qui pourraient évoluer positivement me sont proposées", précise ce virtuose du codage et des algorithmes.

Amaury abreuve son algorithme de milliers de données financières et macroéconomiques, de l’information puisée dans les médias ou sur des sites spécialisés. Un cocktail qui permet à son application de lui soumettre un panier d’actions américaines avec une estimation du prix de ces actions pour le mois suivant.

Est-ce qu’il existe une boule de cristal capable de prédire l’évolution des marchés? Pour répondre à cette question, nous avons contacté un ancien invité des podcasts Tracker, Grégory Guilmin, passé maître dans l’éducation financière. Grégory a écrit une thèse sur les robots-investisseurs et nous donne quelques conseils pour utiliser les nouvelles technologies avec le bon dosage de sécurité. 

Pour arriver à son but, Amaury nous promet de multiplier les essais et de continuer d’alimenter son robot en données financières. Il ne cache pas que, parfois, ses calculs ou ses anticipations sont erronés. L’occasion aussi pour ses parents, Nathalie et Lucas, d’intervenir avec des notions d’éducation financière et d’éthique quand la machine se plante.