Comment les banques centrales tentent-elles de maîtriser l'inflation? C'est le thème du podcast Tracker avec l'économiste Bernard Keppenne et le journaliste Philippe Galloy.
La semaine dernière, la Banque centrale européenne (BCE) a publié son rapport annuel sur la supervision bancaire, ne manquant pas de rappeler aux banquiers de la zone euro qu'ils devaient se tenir prêts à faire face aux chocs géopolitiques, et cela dans un contexte de turbulences sur les marchés financiers.
Dans le même temps, les banques centrales, BCE et Fed en tête, continuent de s'employer pour maintenir l'inflation à des niveaux acceptables pour l'économie mondiale.
"Depuis le covid, l’impact de la politique monétaire met beaucoup plus de temps à se concrétiser."
Mais le tempérament tempétueux du Président américain ou encore la hausse continue du prix de certaines matières premières sont autant de facteurs qui donnent du fil à retordre aux garants de la politique monétaire des grandes banques centrales.
Quelles sont les implications pour les investisseurs? Sur quels facteurs les banques centrales se concentrent-elles pour prendre leurs décisions? Pourquoi l’inflation ne baisse plus de façon prononcée et pourquoi reste-t-elle très présente en zone euro? Pour répondre à ces questions, nous avons invité dans les studios du podcast Tracker l’économiste en chef de la banque CBC, Bernard Keppenne, et le journaliste Philippe Galloy.
"Les annonces à répétition du Président américain compliquent totalement la donne pour les banques centrales."
Manque de réponses
L'économiste de la CBC nous rappelle d'emblée que "depuis la crise du covid, l’impact de la politique monétaire met beaucoup plus de temps à se concrétiser."
Pour mesurer si l’inflation reste sous contrôle, les banques centrales ont toutefois énormément de données à leur disposition, mais des chocs peuvent apparaître, notamment sur l'évolution du prix des matières premières ou celui des salaires. Et surtout, quand le contexte géopolitique est brouillé.
"Aujourd'hui, les banques centrales sont aussi perdues que nous. Est-ce que c'est un impact qui va être temporaire en termes d'inflation ou est-ce que ça va être un impact qui va être véritablement durable? Aujourd'hui, on n'a pas de réponse à ces questions", situe Bernard Keppenne, pour qui "les annonces à répétition du Président américain compliquent totalement la donne pour les banques centrales."
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