Le podcast Yaka! répond aux questions qui se posent aux entreprises en croissance. Dans le quatrième épisode, nous voyons comment recruter pour grandir, avec Axel Kupisiewicz (Lasea) et Baptiste Fosséprez (PEPITe).
Recruter est un enjeu majeur pour la plupart des entreprises en croissance, PEPITe le sait. Avec son logiciel qui englobe des algorithmes d’intelligence artificielle, l’entreprise liégeoise permet notamment à des acteurs industriels de réduire leur consommation énergétique – jusqu'à 30%. PEPITe a plus que doublé son chiffre d’affaires de 2021 à 2022.
"Nous sommes dans une chouette dynamique, et aimerions changer de division. Je pense que nous avons vocation à jouer la Champions League, et être une structure qui a de l’impact au niveau européen, a minima", explique Baptiste Fosséprez, CEO de PEPITe.
L'entreprise veut recruter dix personnes avant fin 2023. "Mais on doit pouvoir se donner comme ambition de faire, dans les années qui viennent, au moins six à sept fois ce que nous sommes en termes de personnel. Nous avons un carnet de commandes qui est à son plus haut historique (l’entreprise a 20 ans au compteur, NDLR) et les perspectives sont extrêmement positives par rapport à nos clients existants ou potentiels. Mais notre croissance est limitée par le fond de roulement", explique Baptiste Fosséprez.
"Notre calcul est le suivant: par million d’euros additionnel en chiffres d’affaires, nous avons besoin de 300.000 euros supplémentaire en fond de roulement. Donc ce n’est pas compliqué, nous avons besoin de financement pour recruter et poursuivre notre croissance."
Une croissance impressionnante
Comment recruter pour grandir ? C’est une question qui a animé Lasea pendant des années. L’entreprise est sans doute le champion wallon le plus méconnu dans sa propre région. Lasea a pourtant réussi à s’imposer depuis plus de dix ans sur un marché bien particulier: la conception et la fabrication de lignes laser de très haute précision. Résultat: l’entreprise exporte aujourd’hui la totalité de sa production aux États-Unis, au Japon, en Suisse.
Lasea compte 190 employés sur six sites différents, et enregistre, depuis plus de dix ans, une croissance impressionnante. Son personnel a suivi la tendance: il a été multiplié par presque 20. "La particularité de Lasea, c’est que depuis 12 ans, nous avons une croissance annuelle de 30%", entame Axel Kupisiewicz, fondateur et dirigeant de Lasea, "ce qui implique de doubler tous les trois ans votre bâtiment, votre capacité financière et vos équipes – et donc recruter l’équivalent de 30% de votre personnel chaque année".
L'implication du personnel
L’une des clés de sa réussite? "J’ai toujours ouvert le capital aux employés. Et aujourd’hui, plus de 30% du personnel est actionnaire de l’entreprise. Cela motive les équipes, notamment à faire la publicité de notre entreprise quand on a besoin de recruter".
Mais chez Lasea, l’implication du personnel ne se limite pas à une participation au capital. "On partage aussi les bénéfices, et on essaie de récompenser l’innovation, non seulement dans le département R&D pour ceux qui déposent des brevets, mais aussi dans l’atelier, par exemple, si quelqu’un a une super idée pour gérer le stock."
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Ce mécanisme de participation au capital, est-il compliqué à mettre en œuvre au sein de petites structures? Pas forcément, non. "C’est un peu de travail administratif, mais ça en vaut la chandelle. Et surtout ce n’est pas inaccessible: quand on a mis sur pied nos premiers plans de stock-options, nous étions trois ou quatre dans l’entreprise", se souvient Axel Kupisiewicz.
"C’est un moyen d’attirer des profils qui viennent de très grandes sociétés, à qui vous ne pourrez pas offrir le même package salarial qu’une multinationale basée à Paris ou San Diego. Vous allez pouvoir les attirer grâce à ce dispositif", explique-t-il. De quoi peut-être inspirer les jeunes structures qui, avec leurs finances souvent limitées, peinent à recruter des profils seniors pour assurer leur développement.
Découvrez l’ensemble des leçons et erreurs qu'Axel Kupisiewicz retient en matière de recrutement, et les réactions de Baptiste Fosséprez, dans le quatrième épisode de la série des podcasts Yaka!
Yaka!, c'est une invitation lancée par L'Echo à toute la communauté business francophone pour stimuler l'esprit d'entreprendre en Wallonie et à Bruxelles.
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