Le secret du succès de Trump chez ses électeurs: "Nous ne voulons pas de lui comme pasteur, mais comme leader"
Donald Trump aime les dictateurs, est traité de fasciste par d'anciens conseillers, tient des propos hallucinants et a un casier judiciaire. Et pourtant, des dizaines de millions d'Américains veulent qu'il revienne à la Maison-Blanche. Plongée dans le monde MAGA, moins gaga qu'on le croit.
Ce mercredi soir, nous goûtons à la douceur de l'été indien dans ce coin perdu du Michigan, à Marne, une bourgade agricole à peine plus grande que l'intersection entre la 16ᵉ avenue et State Street. Le cœur de la localité se résume au troquet sans prétention The Pickle Back, à la supérette Ernie's Lil Market et à un commerce de boissons, dont le propriétaire ne craint visiblement pas que la politique fasse fuir les clients, à en juger par les deux drapeaux à l'entrée. Sur l'un, on peut lire "TRUMP: KEEP AMERICA GREAT". Et sur l'autre, plus explicite encore: "FUCK BIDEN, and fuck you for voting for him."
Sur un banc à l'extérieur, Dave et Cheryl, frère et sœur, profitent de la chaleur du soleil couchant. "Appelez-moi donc Trumplican", nous précise d'emblée Cheryl, comme pour souligner qu'elle est fidèle à Donald Trump et non au parti républicain, même si le premier a complètement phagocyté le second. "Nous croyons simplement en lui. Même s'il est richissime, il est là pour les petites gens, c'est-à-dire nous. Alors que rien ne l'y oblige. Il aurait pu tout aussi bien passer son temps à la plage jusqu'à la fin de ses jours."
"Mon fils est à l'armée. Sous Trump, il n'y a pas eu de guerre."
Dave, 59 ans, chauffeur routier à la retraite, porte un t-shirt arborant un porte-avions de la marine américaine, barré d'une légende qui en dit long: "90.000 tonnes de diplomatie". Son fils, engagé dans l'armée, se battra sans doute un jour ou l'autre pour la liberté de tous les Américains, nous raconte-t-il. "J'ai donc un intérêt personnel pour la sécurité de l'Amérique dans le monde. Et cette sécurité est mieux garantie avec Trump aux commandes. Sous Trump, il n'y a pas eu de guerre. Mais suis-je d'accord avec tout ce qu'il dit? Mon Dieu, non!"
Rednecks, et fiers de l'être
Nos deux interlocuteurs, des sans-grade du camp MAGA ("Make America Great Again"), sont de chauds partisans du milliardaire depuis toujours. Plus précisément depuis que l'ex-président est descendu de l'escalator doré de sa Trump Tower en 2015 pour annoncer officiellement, sous les ricanements de l'establishment, sa ferme intention d'entrer à la Maison-Blanche. On connaît la suite.
La foi en "la victoire volée de Trump" en 2020 est devenue le ferment de l'adhésion au camp MAGA.
"Beaucoup ont pensé qu'il s’agissait d'un coup politico-médiatique. Mais après quatre ans à la Maison-Blanche, on s'est rendus à l'évidence: il a fait du bon boulot", explique Cheryl, 62 ans, également pensionnée. Tous deux sont convaincus que Trump a bel et bien gagné en 2020 et que cette victoire lui a été volée. C'est d'ailleurs la foi en cette contre-vérité qui est devenue le ferment de l'adhésion au trumpisme. "Je regardais la télévision au milieu de la nuit quand, soudain, un paquet de votes démocrates a afflué. Je me suis dit: qu'est-ce qu'ils nous mijotent là?"
Le 5 novembre – et en réalité dès à présent puisque des millions d'Américains déposent leur bulletin de vote à l'avance –, Donald Trump pourra compter sur cette large couche de sympathisants qui lui vouent une admiration aveugle.
"Les États-Unis sont devenus si polarisés que les électeurs sont davantage motivés par leur aversion pour un parti que par leur préférence pour un autre."
Combien sont-ils, ces "rednecks" à l’inamovible casquette rouge, qualifiés autrefois de "déplorables" par Hillary Clinton, la rivale démocrate malheureuse de Trump en 2016? Une étude réalisée en 2022 par l'université de Californie à Davis l'estime à un tiers des républicains et à 15% de l'ensemble de l'électorat, tandis qu'un récent sondage de la chaîne NBC indique que 24% des Américains ont des sentiments positifs à l'égard du courant MAGA.
Mais l'électorat de Trump est beaucoup plus large. "Les républicains serreront les rangs", comme le veut cet adage politique jamais démenti: au final, et malgré quelques membres éminents du parti comme les Cheney qui se sont ralliés à Kamala Harris, les républicains se rallieront en masse à leur candidat, même si c'est en se pinçant le nez, parce qu'il est désormais inconcevable qu'ils votent pour une démocrate. "Dans une Amérique polarisée, le 'partisanisme négatif' est de rigueur: les électeurs sont davantage motivés par leur aversion pour un parti que par leur préférence pour un autre", explique le politologue Kevin Lorentz.
Autant une adhésion émotionnelle qu'un choix rationnel
La marque électorale Trump conserve tout son pouvoir d'attraction, malgré ses innombrables échecs et casseroles.
Que nous nous devons de rappeler (accrochez-vous): sa défaite contre le prétendu "Sleepy Joe", ses tentatives de remettre en cause la victoire de Biden, deux procédures en destitution (durant sa présidence), quatre inculpations et déjà au moins une condamnation pour avoir acheté le silence d'une star du porno, des signes de détérioration mentale, des discours incohérents, des mensonges, un flirt ouvert avec des dictateurs, des menaces d'utiliser l'armée contre des citoyens "hostiles" et des allégations de fascisme, comme cette semaine par John Kelly, directeur de cabinet de Trump pendant un an et demi au cours de son premier mandat.
Autrefois, un seul de ces manquements l'aurait disqualifié à jamais pour une candidature à la magistrature suprême. Que Trump soit à nouveau aux portes de la Maison-Blanche prouve une fois de plus qu'il a fait bouger les lignes du combat politique au-delà de tout ce qui était imaginable il y a à peine dix ans.
Mais que l'on ne s'y trompe pas. Le vote Trump se nourrit autant de motivations émotionnelles que d'arguments purement rationnels, comme nous l'avons perçu lors de nos discussions avec de nombreux partisans dans divers endroits de l'État du Michigan.
"Si l'élection ne devait porter que sur un seul sujet, pour moi, ce serait la lutte contre l'avortement. Si nous pouvions revenir à la façon dont Dieu voulait que le mariage et la famille soient, nous pourrions éliminer beaucoup de problèmes."
Alex et Jen, par exemple, tous deux 39 ans et enseignants, se disent chrétiens, porteurs de valeurs conservatrices, et voient en Trump, malgré son pedigree de pécheur patenté, leur plus grand protecteur. "Si l'élection ne devait porter que sur un seul sujet, pour moi, ce serait la lutte contre l'avortement. Si nous pouvions revenir à la façon dont Dieu voulait que le mariage et la famille soient, nous pourrions éliminer beaucoup de problèmes."
Ils sont en pleine discussion avec un couple sympathique sur le parking du Berlin Raceway, un circuit automobile situé à la lisière de Marne. Plus tôt dans la journée, JD Vance, le colistier de Trump, était venu y faire un discours. Ils sont rentrés du meeting revêtus d'un nouveau t-shirt de campagne. "Trump prend de meilleures décisions pour l'Amérique", résument-ils. "C'est du pur bon sens."
7 républicains sur 10 croient au scénario du "grand remplacement"
Saginaw, dans le nord-est du Michigan, est une ville industrielle qui a connu des jours meilleurs. La région – immortalisée par la chanson "America" de Simon et Garfunkel – est un "swing county", un "comté pivot", au sein d'un "swing state", l'un de ces endroits qui servent de girouette à l'humeur politique du pays.
Pas étonnant, dès lors, que les campagnes des candidats à la présidence y investissent gros et bruyamment. Comme lorsque la caravane itinérante de Trump a planté ses tentes au début du mois pour un discours sur le campus de l'université d'État de Saginaw Valley, un vendredi après-midi. L'ambiance y était tribale et carnavalesque, au diapason de tout meeting du républicain. Trump en organise en moyenne deux par semaine, et il parle souvent pendant plus d'une heure et demie, et même pas loin de deux plombes (diront les observateurs neutres). Le milliardaire fait de ces événements autant des shows à sa gloire que des moments de ressourcement de son redoutable instinct politique. Ils sont des milliers de fans à s'y presser des heures à l'avance, qu'ils passent en déambulant dans le parking bondé de vendeurs de toutes sortes de produits dérivés, estampillés MAGA.
Comme la plupart des électeurs de Trump, Evan et Chris, deux jeunes adultes tout en muscles, avancent les mêmes arguments pour justifier leur choix: l'économie et la frontière. Cette dernière, selon Trump, pourrait tout aussi bien s'appeler passoire. De fait, dans les premières années sous Joe Biden et Kamala Harris, le nombre de passages illégaux à la frontière sud a grimpé, pour atteindre une moyenne de 2 millions par an. Trump en fait son miel électoral pour attribuer aux immigrés tous les maux d'une Amérique dont il dresse un tableau noir anthracite. À ses yeux, la solution serait de procéder à des déportations massives. Ce discours, même agrémenté de l'infâme image d'immigrés mangeurs d'animaux domestiques, passe comme du petit lait auprès de ses partisans. Selon un sondage réalisé en 2022, 7 républicains sur 10 croient au scénario du "grand remplacement".
Mais les deux jeunes hommes disent s'être rendus à l'événement Trump, en pleine semaine de travail, pour "la camaraderie". "C'est cool d'être entourés de gens qui pensent de la même manière. On a l'impression de faire partie de quelque chose de plus grand." Le culte de la personnalité de Trump contribue sans conteste à son attrait. Le philosophe politique autrichien Lars Moen l'a étudié et avance qu'il s'agit d'un élément essentiel de sa popularité.
"Sous Biden, tout a augmenté. Trump, lui, est un homme d'affaires."
En revanche, Lauren et Jason, un jeune couple qui assiste au meeting avec des amis, se veulent très pragmatiques à ce sujet. "Nous pourrions tout à fait voter pour un démocrate. Nous sommes des 'swing voters' et n'avons aucun problème à admettre que Trump a perdu en 2020." Pourquoi voter pour Trump, alors? "Écoutez, je suis allé au supermarché l'autre jour, et une bouteille de Ranch (une sauce de salade très appréciée) coûtait sept dollars. Sept dollars! Sous Biden, tout a augmenté. Trump, lui, est un homme d'affaires."
La question économique qui tue
Cette perception de l'économie reste sans doute le maître atout de Trump. L'inflation a atteint un pic de 9,1% à l'été 2022, à la suite des dépenses publiques massives engagées pour lutter contre le covid. Depuis, elle est cependant revenue à un niveau normal de 2,4%.
"Depuis que Ronald Reagan, en 1980, a plié le match contre Jimmy Carter en demandant aux électeurs 'Êtes-vous mieux loti qu'il y a quatre ans?', c'est la question qui tue dans de nombreuses campagnes."
Mais les Américains retiennent que les prix à la caisse du supermarché et à la pompe à essence sont jusqu'à un quart plus élevés qu'il y a quatre ans, même si les données macroéconomiques actuelles donnent une image beaucoup plus rose du niveau de vie à l'américaine. "Harris ne nous a pas encore donné de raison de voter pour elle sur ce point", insiste Lauren.
"Depuis que Ronald Reagan, en 1980, a plié le match contre Jimmy Carter en demandant aux électeurs 'Êtes-vous mieux loti qu'il y a quatre ans?', c'est la question qui tue dans de nombreuses campagnes", explique le professeur Lorentz de l'université d'État de Saginaw Valley. "Beaucoup de gens ne votent pas en pensant à l'avenir, mais en se basant sur un sentiment du passé."
Et cette petite musique électorale résonne d'autant plus fort en marge des meetings de Trump, à travers les produits dérivés, non officiels, vendus par des vendeurs indépendants. En 2016, on pouvait y acheter des t-shirts aux slogans effrontément misogynes à l'encontre d’Hillary Clinton. En 2024, une image domine: Trump s'exclamant, le visage ensanglanté et le poing serré: "Fight! Fight! Fight!" Autres variations sur le thème: "Impeached, arrested, convicted, shot. Still standing." Et: "You missed, bitches."
Puissance masculine
Les fans de Trump sont en effet nombreux à revenir sur l'événement de cette campagne: la tentative d'assassinat dont il a été victime en Pennsylvanie à la mi-juillet. Et surtout sur sa réaction. En se redressant immédiatement, quelques secondes après avoir échappé à la mort, Trump a projeté une puissance masculine brute. Cette image sert désormais de fil conducteur à sa campagne. Le catcheur Hulk Hogan, le chanteur Kid Rock et Dana White, le patron de la compétition de combat Ultimate Fighting Championship, par exemple, figuraient parmi les principaux orateurs de la convention républicaine quelques jours après l'attentat contre Trump.
"Avec un président faible, c'est le chaos. C'est ce qui s'est passé sous Jimmy Carter."
Ce narratif plaît à Edward et Gale (74 ans), notamment parce qu'ils pensent que l'Amérique a besoin d'un dirigeant irradiant de puissance face au reste du monde. Le couple, originaire du Texas, profite de son escapade en mobil-home dans le coin pour assister au discours de Trump.
"Avec un président faible, c'est le chaos. C'est ce qui s'est passé sous Jimmy Carter", explique Edward. Ce n'est qu'avec un président puissant que nous pourrons éviter une troisième guerre mondiale." Gale porte un t-shirt rose avec la photo "Fight" de Trump, et lui une casquette de SpaceX, la société spatiale d'Elon Musk, l'homme le plus riche du monde et le principal soutien de Trump, pour qui il a beaucoup de respect. "Il construit des fusées. Et il est pour la liberté d'expression."
Banlieues "évangélisées" conquises
L'Américain moyen vit de plus en plus dans les banlieues en plein boom. Elles comptent plus de 175 millions d'habitants aux origines les plus diverses, soit une population plus nombreuse que celle des centres urbains et villages ruraux réunis. Et c'est dans ces localités périphériques des États pivots que se jouent toutes les élections. À l'image de Livonia, une "cité-dortoir" avec de larges avenues et de grands jardins à une demi-heure de Détroit, décrite par les habitants comme faisant partie de la "classe moyenne à supérieure".
Une église du coin, The River, accueille en ce samedi trois cents fidèles, venus, non pas pour une messe, mais pour une soirée électorale placée sous le signe des "Believers for Trump". En tête d'affiche, Ben Carson, chirurgien du cerveau, lui-même ex-candidat à la présidentielle et ancien secrétaire au Logement de Trump. Et un enfant de la région.
À l'arrière de la salle, nous rencontrons Brooke et Paul, qui se décrivent comme des "union people". Leur soutien à Trump se veut très raisonné. Pendant des années, ils ont été syndiqués, un groupe cible jadis acquis à la cause démocrate. Brooke est une enseignante à la retraite et une ancienne démocrate, mais elle ne se sent plus représentée par "le parti des haineux et des milliardaires". "Avec Trump, c'est différent. Les médias prennent un malin plaisir à le pourfendre. Nous ne voulons pas de lui comme pasteur, mais comme leader. Trump va droit au but. Vous savez à quoi vous en tenir avec lui. C'est ce que nous apprécions chez lui. Cela et sa grande intelligence."
"Vous avez conscience que l'Amérique est le seul pays qui a un rêve? Il n'y a pas de Canadian Dream. Ni de French Dream."
Son mari, Paul, admet toutefois que Trump n'était pas son premier choix. Ni son deuxième ou son troisième. Mais la nostalgie joue à plein. Pour lui, le "again" de "Make America Great Again" a un sens. "L'Amérique était grande. Nous produisions tout. Les jeunes étaient fiers d'être Américains. Aujourd'hui, rares sont ceux qui veulent éprouver de la fierté pour leur pays. On enseigne aux enfants que l'Amérique est mauvaise. Nous aurions pu abandonner l'Europe à son sort après sa destruction au sortir de la Seconde Guerre mondiale, mais nous sommes restés et nous l'avons reconstruite." Ses grands-parents ont émigré d'Irlande et ont cru au rêve américain. Aujourd'hui, les migrants veulent surtout préserver leur propre culture, déplore-t-il. "Je trouve qu'il faut se dire: 'Je suis Américain, c'est l'équipe que je soutiens."
Lorsque le pasteur de l'église prend la parole, il décrit les prochaines élections comme un combat non seulement national, mais aussi "spirituel". Parce que, "des forces obscures menacent notre pays et elles viennent de la gauche". Après des prières collectives et des serments d'allégeance au drapeau, le pasteur place Jésus au cours d'un sermon vibrant. Certains prient debout, les mains en l'air. Ben Carson mêle également foi et patriotisme. "Vous avez conscience que l'Amérique est le seul pays qui a un rêve? Il n'y a pas de Canadian Dream. Ni de French Dream."
"J'ai eu un jour un ophtalmologue. Un excellent médecin, mais un véritable malotru. Je suis très content qu'il m'ait soigné, bien mieux qu'un mauvais médecin qui était pourtant très courtois. Voilà ce que je pense de Donald Trump."
Les chrétiens évangéliques blancs constituent une large part de l'électorat américain (jusqu'à un quart des républicains) et jouent donc un rôle crucial dans tous les scrutins. Les croyants protestants se sont retrouvés dans les valeurs conservatrices que prétend défendre le mouvement MAGA. De nombreux participants au raid sur le Capitole le 6 janvier 2021 étaient d'ailleurs inspirés par la religion. En nommant à la Cour suprême des juges qui ont supprimé le droit fédéral à l'avortement – en renvoyant au niveau des États fédérés le pouvoir d'autoriser ou non l'avortement – Trump a décroché un trophée majeur à leurs yeux. Des t-shirts clamant "Jésus est mon sauveur, Trump est mon président" s'arrachent également comme des petits pains lors de ses meetings.
Alors que la salle se vide, Paul revient vers nous, pour épingler quelques paroles de Ben Carson. "J'ai eu un jour un ophtalmologue. Un excellent médecin, mais un véritable malotru. Je suis très content qu'il m'ait soigné, bien mieux qu'un mauvais médecin qui était pourtant très courtois. Voilà ce que je pense de Donald Trump. Je ne vote pas pour l'homme, mais pour ce qu'il fait." À la sortie du parking, un manifestant solitaire brandit une pancarte. On peut y lire "TRUMP A PERDU"). Le pasteur du début de la soirée tente de lui parler, mais en vain. Au dos de sa pancarte, le message est plus cinglant: "Trump trompe l'Amérique, tout comme il trompe sa femme."
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