Le FBI enquête sur une "tentative d'assassinat" visant Donald Trump, un suspect arrêté

Voilà un nouveau tournant dans la campagne électorale américaine. L'ex-président américain Donald Trump est "sain et sauf" après des tirs "à proximité de lui", a annoncé dimanche son équipe de campagne, deux mois après la tentative d'assassinat qui a visé le candidat républicain à la présidentielle américaine.

Donald Trump jouait au golf dans son domaine de Palm Beach, en Floride, lorsque des agents du Secret Service ont repéré un homme armé qui se trouvait dans des buissons plus loin dans le parcours, à quelques centaines de mètres de l'ancien président. Un agent a alors ouvert le feu en direction de l'intrus, qui s'est enfui en laissant derrière lui un fusil d'assaut AK-47 et d'autres équipements. Le suspect a finalement été arrêté en voiture, grâce au signalement d'un témoin.

"Le FBI (…) enquête sur ce qui semble être une tentative d'assassinat contre l'ancien président Trump", a indiqué la police fédérale américaine dans un communiqué. "L'ancien président est sain et sauf", a confirmé le Secret Service. "Je voudrais remercier tout le monde pour votre préoccupation et vos meilleurs vœux – ce fut certainement un jour intéressant!", a écrit Donald Trump sur les réseaux sociaux dans la soirée, remerciant le Secret Service et la police de l'avoir protégé.

Selon les médias américains, le suspect arrêté s'appellerait Ryan Wesley Routh. Âgé de 58 ans, ce constructeur indépendant de logements à Hawaï affiche un casier judiciaire s'étalant sur plusieurs décennies et publie régulièrement des articles sur la politique et l'actualité, critiquant parfois Donald Trump. Après l'invasion russe de l'Ukraine, il s'était rendu à Kiev en 2022, et s'était dit prêt à aller combattre sur le front aux côtés des Ukrainiens.

Joe Biden et Kamala Harris "soulagés"

Cet incident survient dans une campagne déjà totalement folle qui a vu en quelques semaines le candidat républicain échapper à une tentative d'assassinat, le président démocrate Joe Biden jeter l'éponge et sa vice-présidente Kamala Harris le remplacer au pied levé.

Kamala Harris a condamné "la violence" aux États-Unis. "J'ai été informée des tirs près de l'ancien président Trump et de sa propriété en Floride et je suis heureuse qu'il soit sain et sauf. La violence n'a pas sa place en Amérique", a écrit, sur X, la candidate démocrate à la présidentielle du 5 novembre.

Le 13 juillet, l'ex-président (2017-2021), qui aspire à le redevenir, avait été blessé à l'oreille par les tirs qui avaient fait un mort et deux blessés dans l'assistance d'un meeting en Pennsylvanie, l'un des États clés de la présidentielle, dans le nord-est du pays.

Les images de Donald Trump, du sang coulant sur le visage et le poing levé, ont fait le tour du monde et ont bouleversé la campagne pour le scrutin du 5 novembre. Ce fiasco sécuritaire avait conduit à la démission de la patronne du Secret Service et au placement en congé d'office d'au moins cinq agents de cette unité.

Une semaine plus tard, le 21 juillet, sous la pression de son propre camp après un débat calamiteux contre Donald Trump, Joe Biden, 81 ans, avait renoncé à se représenter et laissé la place à Kamala Harris. Depuis, la campagne a pris un tour très acrimonieux entre le milliardaire et tribun républicain et sa rivale de 59 ans, ancienne procureure et sénatrice de Californie.