Trump vs. Harris: que prédisent les sondages en ce jour d'élection présidentielle américaine?
Kamala Harris et Donald Trump sont au coude-à-coude pour l'élection présidentielle américaine. Voici ce que révèlent les derniers sondages, notamment dans les "swing states"' où pourrait se jouer le scrutin.
Après un été rempli de rebondissements, la campagne pour la présidentielle américaine rentre dans sa dernière ligne droite, Kamala Harris et Donald Trump menant une lutte sans relâche pour les clés de la Maison-Blanche. En ce jour de scrutin, jamais l'issue d'un duel présidentiel aux États-Unis n'avait été aussi imprévisible.
Pour l'instant, (presque tous) les sondages donnent une courte tête à la vice-présidente américaine, qui a rejoint la course le 21 juillet dernier, remplaçant au pied levé Joe Biden.
Kamala Harris a su ressusciter l'enthousiasme dans le camp démocrate, mais l'ex-président républicain Donald Trump entame un sprint dans les états-clés des "swing states", qui pourrait faire pencher la balance en sa faveur.
Ainsi, au 5 novembre, la vice-présidente démocrate devançait le républicain avec 48% d'intentions de vote, contre 46,8% pour Donald Trump.
De George Clooney à Beyoncé, en passant par Taylor Swift, nombreuses sont les célébrités qui ont exprimé leur soutien à la candidate. Du côté politique, outre l'appui de figures démocrates comme Barack Obama, la vice-présidente américaine a reçu le soutien notable de plusieurs personnalités républicaines, dont Dick Cheney, l'ancien vice-président de George W. Bush, et sa fille Liz, ancienne élue anti-Trump.
L'International Brotherhood of Teamsters, le puissant syndicat des chauffeurs routiers américain, a en revanche renoncé à apporter son soutien officiel à l'un des candidats, rompant avec un quart de siècle d'appui aux démocrates.
Les résultats de sondages à prendre avec des pincettes
La course est serrée. Et si elle s'est imposée en candidate sérieuse et rassembleuse, Kamala Harris reste critiquée pour son manque de mesures concrètes.
Une étude New York Times/Siena College publiée début septembre défiait d'ailleurs les résultats des autres sondages, donnant Donald Trump en avance d'un point de pourcentage. Le milliardaire, malgré ses ennuis judiciaires et sa cote de désapprobation plus élevée (52,7%, contre 46,7% pour sa rivale), reste ainsi en mesure de redevenir président des États-Unis en janvier prochain.
Les résultats de sondages doivent néanmoins être pris avec prudence. En 2016, ils avaient sous-estimé le vote pour l'homme d'affaires républicain, qui avait alors bousculé tous les pronostics en l'emportant face à Hillary Clinton, donnée grande favorite.
D'autant que l'élection américaine se décide au suffrage universel indirect et tout l'enjeu se concentre sur une poignée d'États clés, très disputés, pour obtenir la majorité du collège électoral, qui désignera le futur président.
Trump ou Harris, qui est en tête dans les "swing states"?
Ces États pivots, les "swing states", sont les États indécis, capables de basculer dans le camp démocrate ou républicain.
Donald Trump et Kamala Harris se disputent sept "swing states": l'Arizona, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Ils comptabilisent au total 93 votes des grands électeurs.
C'est le candidat qui obtiendra au moins 270 des 538 voix du collège électoral qui sera élu président.
Actuellement, Kamala Harris a l'avantage dans le Michigan (15) et le Wisconsin (10), tandis que Donald Trump est donné favori en Arizona (11), en Caroline du Nord (16) et désormais en Géorgie (16). Mais leur avance ne dépasse par les 2%.
Tout peut encore se jouer en Pennsylvanie, où l'un des deux candidats pourrait remporter le gros lot (19 grands électeurs), mais aussi au Nevada (6).
Quelles sont les préoccupations des électeurs?
Selon les derniers sondages, l'économie reste la première préoccupation des électeurs américains, alors que le nombre d'emplois créés en août aux États-Unis était inférieur aux prévisions des analystes. Parmi les autres thèmes récurrents: l'avortement, l'immigration et l'inflation.
Sur ces sujets, Donald Trump continue d'instrumentaliser la peur migratoire. Il avait ainsi annoncé une "opération d'expulsion" massive de migrants en cas de victoire à la présidentielle.
Kamala Harris, de son côté, peut compter sur un soutien important en matière de droit à l'avortement, devenu le principal sujet de préoccupation des femmes de moins de 45 ans, selon un sondage réalisé par le New York Times.
Entre Démocrates et Républicains, qui a récolté le plus d'argent?
Autre avantage pour la candidate démocrate: les sommes récoltées par son équipe de campagne. Au total, Kamala Harris a levé plus de 678 millions de dollars, dont 361 millions de dollars seulement en août. Elle dispose donc encore d'une réserve d'argent frais de plus de 300 millions de dollars. Et elle compte bien passer à la vitesse supérieure, notamment en termes de publicités électorales.
Donald Trump, lui, peut encore dépenser 134,5 millions de dollars, sur 313 millions récoltés.
- 5 novembre: jour de l'élection présidentielle.
- 26 novembre: prononcé de la peine contre Donald Trump dans l'affaire Stormy Daniels.
- 17 décembre: vote des grands électeurs.
- 20 janvier 2025: investiture du président ou de la présidente des États-Unis.
Les plus lus
- 1 Gouvernement wallon: la note de Pierre-Yves Jeholet prônant un contrôle plus serré des chômeurs est validée
- 2 Élections communales: après recomptage des votes, le MR perd un siège au profit d'Ecolo à Bruxelles-Ville
- 3 Fabien Pinckaers: "Je suis comme Odoo, je n'ai pas besoin d'argent"
- 4 Une banane scotchée achetée 6,2 millions de dollars par un entrepreneur crypto
- 5 Gouvernement fédéral: l'Arizona de Bart De Wever se voit confier la discussion sur le budget des soins de santé