Climat et réchauffement climatique

La "COP Finance" s’est terminée dans un climat extrêmement tendu, à Bakou. Elle entérine des avancées insuffisantes et ambiguës en matière de financement climat dans le Sud, mais pas seulement.

Les nations réunies à la COP29 de Bakou ont acté un nouvel objectif pour financer l'action climat dans les pays en développement. Les grands émergents sont appelés à y participer.

La conférence climat de Bakou a adopté les nouvelles règles sur les marchés carbone, précisant la manière dont les États et les entreprises vont désormais vendre et acheter des tonnes de CO2.

Au lendemain de la fin théorique de la conférence climat de Bakou, les négociations se poursuivent dans l'opacité et la tension. Il vaut mieux pas d'accord qu'un mauvais accord, clamaient les pays du sud.

En proposant que les pays riches s'engagent à débourser 250 milliards de dollars par an pour l'action climat, la présidence azerbaïdjanaise a déclenché un tollé dans les délégations des pays du Sud.

Une pression maximale est mise pour que la conférence climat de Bakou accouche d'un accord sur les marchés carbone. Ou plutôt deux, qui se feront concurrence.

Les pays en développement réclament à cor et à cri un chiffre de financement public de l'action climat par les pays développés.

Dominique Bourg est philosophe et écologue, professeur honoraire de l’université de Lausanne. Jusqu’en 2018, il a présidé le conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot. Dans son dernier ouvrage*, il analyse la destruction de la planète à la lumière de la notion de mal radical.

Acteur majeur du financement climat, l'Europe avance très mesurément dans cette COP, au grand dam des pays en développement qui réclament des engagements chiffrés.

Dans le petit monde des entreprises belges qui participent à la COP29, à Bakou, beaucoup voient ce rendez-vous annuel du climat comme un levier précieux pour leurs affaires.

Trump ou pas, un cadre limpide et une réglementation stable continueront d'attirer les investisseurs, estime Maria Mediluce, la patronne de la coalition We Mean Business

À défaut d'avoir pu donner aux ministres la clé pour parvenir à un accord mondial sur le financement climat, le G20 leur a donné une impulsion. Dont l'effet reste à mesurer.

La première semaine de la COP29 aura davantage été marquée par les attaques de l'Azerbaïdjan contre la France et les Pays-Bas que par des avancées sur la substance.

Les intérêts pétroliers sont présents et très critiqués à la COP29 : à quel point influencent-ils vraiment les négociations ?

Le groupe d'experts mandaté par la conférence climatique a fait ses comptes : pour espérer maintenir le réchauffement nettement sous les 2°C, les États développés devraient mobiliser au moins 300 milliards de dollars par an pour le Sud.

Les effets du changement climatique vont aggraver l'inflation alimentaire en Belgique, surtout pendant l'été. C'est la conclusion d'une nouvelle étude de la Banque nationale.

Une semaine après la réélection d'un président américain climatosceptique, le sommet des dirigeants de la COP29 est marqué par des appels à la coopération internationale pour le climat.

Tout en plaidant pour des objectifs climatiques ambitieux, Alexander De Croo a souligné que l'Europe va redoubler d'efforts pour renforcer sa compétitivité.

La cour d'appel de La Haye a annulé le jugement qui ordonnait à la multinationale anglo-néerlandaise Shell de réduire ses émissions de CO2 de 45% d'ici à 2030.

La conférence de Bakou sur le climat part en quête d’un accord sur le financement de l'action climat. L’Europe ne le conçoit que si les pays dits "développés" ne sont plus les seuls contributeurs.