Accès aux résidences secondaires: verdict d'ici quelques jours!
Quatre propriétaires ont saisi le Conseil d’État ce 19 mai pour obtenir la suspension de l’interdiction de se rendre dans leur seconde résidence. Sophie Wilmès pourrait, du coup, donner le feu vert "dans les prochains jours".
Alors que les propriétaires de résidences secondaires passent à la vitesse supérieure pour obtenir la levée de l'interdiction de profiter de leur bien à la mer ou dans les Ardennes en raison du confinement, la Première ministre Sophie Wilmès (MR) a annoncé mardi qu’une solution pourrait déjà être trouvée dans les prochains jours.
"Si nous recevons le feu vert du GEES (Groupe d'Experts en charge de l'Exit Strategy) pour à nouveau l'autoriser, nous le ferons. Si on entend que sur le plan sanitaire cela peut être parfaitement organisé, je ne vois pas pourquoi nous perdrions plus de temps", a-t-elle indiqué en marge d'une visite à Bozar. À la base, aucune décision à ce sujet n'était attendue avant le 8 juin.
Soulignons que pour l'épidémiologiste Marius Gilbert, "déménager dans une résidence secondaire n'accélère pas la propagation du virus, tant que les gens restent dans leur propre bulle".
Procédure rapide
Ce changement de position du gouvernement est vraisemblablement lié à la bataille juridique engagée par les nombreux propriétaires frustrés. Le Conseil d'État devra se prononcer rapidement. L'audience est prévue lundi prochain. "Si une suspension de l'interdiction est décrétée, tout le monde pourrait se rendre à sa seconde résidence sans limitation", déclare Stijn Verbist, l’avocat des quatre personnes.
"Une solution pourrait être trouvée dans les prochains jours pour les propriétaires d'une seconde résidence."
Cette procédure risque d'inciter d'autres propriétaires mécontents à passer à l'action. Une page Facebook de propriétaires de seconde résidence en colère comptait déjà plus de 7.000 membres dimanche. "Environ 10.000 autres se sont déjà rassemblés et attendent. Mais si l’interdiction n’est pas rapidement levée, ils risquent eux aussi d’enclencher une procédure judiciaire", ajoute Stijn Verbist.
Plusieurs centaines de propriétaires ont également pris les services d'un avocat afin de mettre l'État belge en demeure. Enfin, un propriétaire avait également déjà envoyé un huissier au cabinet du ministre de l’Intérieur Pieter De Crem (CD&V) pour lui amener une citation à comparaître. Il réclame une astreinte de 50 euros par jour à l'État.
Tous publics
L’avocat conteste l’idée selon laquelle seuls les riches propriétaires d’une résidence secondaire de luxe à la Côte sont à la base de la fronde. "Parmi mes clients figurent un facteur propriétaire d’une caravane dans un camping, un spécialiste des soins intensifs propriétaire d’un appartement à la Côte, un entrepreneur du secteur du voyage qui a un bien dans les Ardennes, et un senior anversois propriétaire d’un appartement à la mer".
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