Gouvernement fédéral: l'heure de vérité pour l'Arizona de Bart De Wever, Vooruit poursuit son analyse de la nouvelle note
Une réunion importante a eu lieu entre les cinq partis ce jeudi, après que Vooruit a constaté "des ouvertures importantes" dans les propositions du formateur. Vraie volonté d'avancer ou jeu de dupes?
Que va faire Vooruit? C'est la question du moment. Plus précisément: les socialistes flamands vont-ils revenir à la table de négociations avec les quatre autres partis (N-VA, MR, CD&V, Les Engagés) qui tentent, depuis juillet, de former un gouvernement dit "Arizona"?
Ce jeudi, Conner Rousseau, président de Vooruit, a indiqué avoir reçu "une nouvelle proposition, qui contient des ouvertures importantes". Il a quelque peu précisé de quoi il s'agit: "Davantage de contributions de la part des plus riches, le maintien de l'indexation et des charges réparties plus équitablement".
"Si ces ouvertures sont réelles, nous pouvons arriver à quelque chose. Si ces ouvertures s'avèrent fausses, nous n'y arriverons pas."
Bart De Wever n'a donc pas perdu de temps pour tenter de ramener les socialistes flamands dans le jeu. Depuis près de deux semaines, ces derniers avaient quitté les discussions, estimant ne pas s'y retrouver dans l'épure proposée par le formateur.
Dans l'après-midi, les cinq présidents de parti se sont réunis dans les bureaux de la Chambre. Il n'était pas encore question de négociations. Mais de s'assurer que tous les partis impliqués avaient la même lecture de la proposition. "Si ces ouvertures sont réelles, nous pouvons arriver à quelque chose. Si ces ouvertures s'avèrent fausses, nous n'y arriverons pas", avait averti Conner Rousseau avant la réunion. Les socialistes flamands poursuivaient vendredi leur analyse de cette nouvelle note.
Un tax cut?
Peu d'informations filtraient sur le contenu exact de la nouvelle proposition. Le formateur s'est refusé à tout commentaire: "Nous faisons de notre mieux", a-t-il seulement déclaré. Et d'appeler tous les partis à la plus grande discrétion. Bart De Wever userait d'une nouvelle méthode, comme il l'avait laissé entendre à sa sortie du Palais, mardi. Exit la "super note", il s'agirait désormais de se mettre d'accord sur les grands principes des réformes et d'avancer thématique par thématique. Avec en premier lieu la fiscalité.
"Nous sommes prêts à négocier demain. On peut commencer dès demain matin sans problèmes."
Positivisme du MR et des Engagés
Dans les rangs du MR et de son président Georges-Louis Bouchez, partisan d'un "tax cut" ambitieux, la tonalité semblait également positive après la réunion des cinq partis. Le leader libéral a estimé que cette rencontre "ne (s'était) pas mal passée", ajoutant: "Nous sommes prêts à négocier, on peut commencer dès demain matin sans problème."
Le président des Engagés, Maxime Prévot, a également jugé positivement la réunion du jour: "On est toujours partant, mais on attend le feedback de Vooruit." Peut-on s'attendre à ce que les négociations reprennent? "Nous le saurons dans les prochaines heures." Autrement dit: on devrait rapidement savoir si Vooruit accepte d'entrer en négociation et de donner à l'Arizona une chance d'advenir ou pas.
En coulisses, le doute planait toujours quant aux intentions réelles de Conner Rousseau et de son parti. D'aucuns redoutent une nouvelle manœuvre de Vooruit, sans réelle volonté d'aboutir.
Si c'est bel et bien l'échec, on passerait alors à un autre scénario. Pour rappel, la semaine dernière, l'Open Vld avait répondu positivement à l'idée de monter au jeu si Vooruit se retirait définitivement. Avec 76 députés sur 150, cette majorité serait très courte et le CD&V a fait savoir qu'il n'en voulait pas.
Mais si dans les prochaines heures Vooruit dit à nouveau "non", cela pourrait convaincre Sammy Mahdi que l'horizon Arizona est définitivement bouché, et qu'il n'y a d'autre choix que d'aller vers une autre coalition.
Alors que l'Arizona tentait de raccommoder les fils du dialogue dans un bureau à proximité de l'hémicycle, le Premier ministre Alexander De Croo a fait savoir en séance plénière que faute de perspective d'un gouvernement pour le vendredi 29 novembre, la procédure menant aux douzièmes provisoires serait activée.
Ce mécanisme prévoit que faute de gouvernement de plein exercice ayant ficelé un budget, le gouvernement en affaires courantes (dans ce cas-ci, la Vivaldi) ne peut dépenser chaque mois qu'un douzième de ce qui a été dépensé l'année précédente. Cela permet d'assurer la continuité de l'État, mais empêche de prendre de nouvelles initiatives.
Les plus lus
- 1 Incendie au Sanglier des Ardennes de Marc Coucke (Durbuy): des dizaines de personnes évacuées et des dégâts importants
- 2 France: Michel Barnier recourt au 49.3 malgré la menace de censure
- 3 "Trump fait imploser le dollar, Nvidia deux fois plus gros qu'Apple..." Les 5 prédictions les plus folles de Saxo pour 2025
- 4 En France, la fin annoncée du gouvernement de Michel Barnier
- 5 Le XRP devient la troisième plus grande crypto au monde