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Edito | La trêve olympique a aussi un accent belge

Le temps des JO, la France est sur un petit nuage. À Paris, la Belgium House est aussi le symbole de cette trêve olympique qui unit les fans noir jaune rouge autour de leurs champions.

Stades pleins, exploits de sportifs tricolores, météo clémente, atmosphère conviviale dans et autour des enceintes sportives… Une douce euphorie règne sur la France qui, le temps d'une quinzaine, semble avoir mis toutes ses tensions sous le tapis. C'est le fameux cliché de la trêve olympique, qui veut que durant les Jeux, on ne s'écharpe pas à tout vent.

La réalité d'un monde sous tension est bien entendu fort différente. Il n'empêche, cet état d'esprit positif semble aussi toucher la Belgique. Bien sûr, les négociateurs des gouvernements encore à former observent une courte pause estivale, mais les exploits déjà réalisés par le nouveau cannibale Remco Evenepoel et les médailles tant espérées d'ici à la fin des Jeux - essentiellement côté féminin (les Cats en basket, les Panthers en hockey, sans oublier l'icône Nafi Thiam en heptathlon) - génèrent une atmosphère positive en cet été qui démarre enfin.

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Un petit tour à la Belgium House peut en témoigner. Dans les Salons Hoche à Paris - un espace de 2.000 m² à deux pas du parc Monceau -, une foule bon enfant se presse pour applaudir aux exploits de nos stars. La Belgium House, c'est un condensé de belgitude: on y parle fort, on y écluse des chopes et on y avale goulument un sachet de frites, qui en discutant le coup, qui en zyeutant les écrans géants qui diffusent les compétitions.

Et même si le code de conduite du COIB les y contraint, les athlètes semblent se prêter au jeu en toute simplicité, prenant, pour la plupart, le temps de partager un moment avec les fans. Après sa deuxième médaille d'or, le roi Remco a ainsi mis le feu à la Belgium House dans une ambiance survoltée.

C'est aussi l'expression de ce fameux compromis qui permet aux Belges d'encore rester ensemble. Seul sans doute l'olympisme peut permettre aux uns et aux autres de mettre leur ego de côté. Avec le Fédéral, ce sont en effet les Régions et les Communautés (qui ont le sport dans leurs attributions), qui ont cofinancé, avec les sponsors du COIB, la Belgium House, mais leur présence y passe quasi inaperçue.

La Belgium House, c'est un condensé de belgitude.

Malgré le tweet ridicule de Jan Jambon vantant les "premières médailles flamandes" après le contre-la-montre cycliste, le noir, le jaune et le rouge y sont partout. Il suffit de voir la ruée sur les articles de la boutique officielle: bon nombre de T-shirts aux couleurs de la Team Belgium sont en rupture de stock.

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Ne soyons pas naïfs pour autant. Les JO ne sont pas exempts de polémiques et cette parenthèse ne durera pas. Mais le temps d'une quinzaine, cette respiration, avouons-le, fait du bien.     

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