Formation du gouvernement bruxellois: sept partis demandent à Sven Gatz de proposer un budget

Toujours pas de fumée blanche à l'issue d'une réunion de plus de quatre heures entre les sept partis (MR, PS, Les Engagés, Groen, Vooruit, Open Vld et CD&V) en train de discuter de l'éventuelle formation d'un gouvernement bruxellois, mais la volonté d'aller de l'avant en terme de trajectoire budgétaire à suivre pour la Région bruxelloise.

Après avoir écouté Dirk De Smedt, le président du comité de pilotage budgétaire, venu présenter les grandes lignes d'un futur plan d'assainissement, les sept partis sont tombés d'accord pour demander à Sven Gatz (Open Vld), le ministre bruxellois des Finances et du Budget, de confectionner une proposition de budget 2025.

Avant cela, les sept partis recevront l'Agence de la dette mercredi prochain afin de discuter de la dette de la Région et de discuter des possibilité des financements de la Région, nous a expliqué une source proche des discussions. L'idée est de rassurer le marché et d'adresser un signal fort aux investisseurs.

Il faut dire que de nombreux signaux financiers sont au rouge (foncé) et que le budget actuel de la Région fonctionne selon le système des douzièmes provisoires. Cette façon de faire oblige à rester dans les clous du budget 2024 et n'offre aucune visibilité. Pour corser le tout, Belfius a récemment réduit son contrat caissier pour la Région bruxelloise (une ligne de crédit) de 500 à 200 millions d'euros.

Une fois qu'une proposition de budget 2025 aura été faite par Sven Gatz, les sept partis autour de la table en discuteront avant de se tourner vers le parlement et aller chercher une majorité pour tenter de faire passer le budget en question.

"Tout le monde a compris la gravité de la situation", a expliqué Frédéric De Gucht (Open Vld) à l'issue de la rencontre. "Tout le monde est conscient qu'il faut prendre des mesures. Tout ce que nous ferons pour diminuer le déficit sera un pas dans la bonne direction", nous a encore déclaré Frédéric De Gucht.

Cette avancée face aux défis financiers de la Région bruxelloise ne signifie pour autant pas qu'il y a un accord sur le fond des discussions. A priori, chacun est resté campé sur ses positions concernant la présence ou l'absence de la N-VA du prochain exécutif. "Je n'ai pas changé d'avis", conclut Frédéric De Gucht. "Si certains pensent que l'on peut se passer de la N-VA pour faire un gouvernement à Bruxelles, qu'ils y aillent, mais ce sera sans nous".