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La CDU au plus bas depuis six ans

©EPA

Selon un sondage, seulement 30% des Allemands interrogés voteraient pour la CDU. Cette désaffection profite principalement à la formation d'extrême droite, Alternative pour l'Allemagne.

La cote de popularité de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel est tombée à son plus bas niveau depuis six ans alors que se poursuivent les négociations entre conservateurs, libéraux du FDP et écologistes en vue de former un gouvernement en Allemagne.

Un sondage de l'institut Emnid publié par le Bild am Sonntag montre que seulement 30% des personnes interrogées voteraient pour la CDU et son alliée bavaroise la CSU si des élections fédérales avaient lieu dimanche.

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Il s'agit du plus mauvais score pour les conservateurs depuis octobre 2011 qui confirme le décevant résultat (32,9%) obtenu lors des législatives du 24 septembre.

Cette désaffection de l'opinion à l'égard de la chancelière profite principalement à Alternative pour l'Allemagne (AfD), formation d'extrême droite qui capitalise sur le mécontentement provoqué par la politique libérale d'Angela Merkel dans la crise des réfugiés en 2015 et 2016.

Une nouvelle réunion a débuté dimanche à Berlin entre les dirigeants de la CDU/CSU, du FDP et des Verts pour tenter d'aplanir leurs divergences et constituer un cabinet de coalition.

Si les conservateurs et les libéraux ont dit avoir noté des progrès après trois semaines de discussions préliminaires, les écologistes demeurent mécontents notamment sur la question de la lutte contre le réchauffement climatique.

S'exprimant avant la réunion, Angela Merkel a lancé un appel au compromis.

"De mon point de vue, une solution peut être trouvée avec de la bonne volonté. Si cette volonté existe, nous ne le saurons cependant pas avant la fin de la semaine", a-t-elle dit.

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Dans son podcast hebdomadaire, Angela Merkel a déclaré samedi qu'elle entendait mener la bataille contre les émissions de gaz à effet de serre mais sans détruire des emplois industriels.

Si la CDU/CSU et le FDP ne souhaitent pas accroître les contraintes des entreprises, les écologistes réclament que soient détaillées les mesures que prendra le prochain gouvernement pour atteindre en 2020 une réduction de 40% des émissions par rapport aux niveaux de 1990.

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Sir Robin Niblett, spécialiste des relations internationales, membre de "Chatham House".
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