"La Russie ne peut interférer en Biélorussie", affirme l'Otan
L'Otan a rappelé à l'ordre la Russie, dont les interventions croissantes déstabilisent plusieurs pays comme la Biélorussie, où une révolte a éclaté contre le dictateur Loukachenko, mais aussi la Moldavie et la Géorgie.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a adressé un avertissement à la Russie ce mardi, après une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'alliance, suite à l'intervention répétée de Moscou dans les affaires de la Biélorussie, mais aussi dans d'autres États de l'ex-URSS, comme la Moldavie et la Géorgie. Les ministres des 30 États de l'Otan se réunissent ce mardi et ce mercredi par vidéoconférence pour traiter, entre autres, de la révision du concept stratégique de l'alliance, du renforcement militaire de la Russie et de la situation en Afghanistan.
"Nous soutenons l'intégrité territoriale de la Biélorussie, dont le peuple doit décider lui-même de son avenir. Nous sommes préoccupés par ce que nous avons pu voir, par la répression contre les manifestations. La Russie ne doit aucunement intervenir dans le processus démocratique en cours, ni interférer dans les souhaits du peuple", a déclaré le secrétaire général de l'Otan lors d'une conférence de presse. Jeudi dernier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov était en Biélorussie pour exiger une accélération de la réforme constitutionnelle.
"La Russie ne doit aucunement intervenir dans le processus démocratique en cours en Biélorussie, ni interférer dans les souhaits du peuple."
Jens Stoltenberg a aussi dénoncé la déstabilisation provoquée par la présence de militaires russes en Crimée, en Moldavie et en Géorgie. "Nous avons pu voir la manière dont la Russie a déployé des soldats, elle a annexé illégalement la Crimée et elle continue à déstabiliser l'Ukraine", a-t-il ajouté.
L'Ukraine et la Géorgie ambitionnent d'intégrer l'Otan afin de renforcer la stabilité de la région et se prémunir des interventions russes. L'Ukraine a d'ailleurs indiqué mardi qu'elle espérait rejoindre l'année prochaine le Plan d'action en vue de l'adhésion à l'Otan, une étape préliminaire à l'accession à l'Alliance atlantique.
L'Otan s'est également inquiétée du déploiement d'armes nucléaires par la Russie. "Nous constatons que la Russie viole et sape les traités, elle déploie de nouvelles armes", a dénoncé Jens Stoltenberg, rappelant que le traité New Start II de réduction des armes stratégiques nucléaires prenait fin en février prochain. La Russie et l'Otan mènent un dialogue pour remplacer ce traité.
"Nous constatons que la Russie viole et sape les traités, elle déploie de nouvelles armes."
Révision de la stratégie globale
Les ministres des Affaires étrangères ont aussi discuté de l'adaptation de l'Alliance atlantique aux nouvelles menaces et aux défis du 21e siècle ("OTAN 2030"). Ce sera le sujet principal du prochain sommet de l'Otan, prévu début 2021, en présence du président des États-Unis Joe Biden. Il devrait être marqué par un resserrement du lien transatlantique, en souffrance sous l'administration Trump.
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