Après après avoir bu la tasse en 2020, Spadel nage en eaux plus calmes
Le producteur d'eaux minérales, dont les revenus avaient reculé en 2020, a repris du poil de la bête en 2021. L'inflation généralisée des coûts devrait entraîner des hausses de prix.
Le choc de la crise sanitaire passé, Spadel, le groupe belge d'eaux minérales et boissons rafraîchissantes, repart de l'avant. Il boucle son exercice 2021 avec un chiffre d'affaires en hausse de 5,8% à 282,2 millions d'euros et un résultat opérationnel (Ebit) en croissance de 2,1% à 36,6 millions (mais en recul de 2,8% hors élément exceptionnel). Le bénéfice net recule par contre légèrement (-2,5%) à 26,6 millions d'euros.
Côté marques, Spa renforce sa position de leader sur le marché des eaux et des eaux aromatisées en Belgique et aux Pays-Bas, et accroît ses parts de marché. Après plusieurs années difficiles, Bru affiche pour sa part les signes d’un redressement. Mais la performance la plus marquante vient de Bulgarie, où la marque Devin, leader du marché, a progressé d'un coup de 17%.
Seul petit bémol: la France, où le chiffre d’affaires a reculé de 2,3%. Un recul que Spadel explique par les fermetures et restrictions liées au covid, par le développement des ventes en drive au détriment des magasins physiques et par une météo estivale particulièrement mauvaise.
Des prix attendus en hausse
La progression des revenus s'explique à la fois par le dynamisme des différentes marques sur le marché bulgare (+17%) et au Benelux (+4%). L'allègement des mesures de confinement à partir du 2e trimestre a aussi contribué à relancer les ventes. La hausse des volumes vendus et la poursuite des plans d'économies ont aussi permis de gonfler le résultat opérationnel, mais dans une mesure moindre: la hausse des prix des matières premières et de l’énergie au cours du second semestre est passée par là.
"L'inflation généralisée des coûts, sans précédent, exacerbée par la guerre en Ukraine (...), impactera les résultats du groupe."
"Cette inflation généralisée des coûts, sans précédent, exacerbée par la guerre en Ukraine et à laquelle viennent s’ajouter les pénuries constatées sur certaines matières premières, impactera sans conteste les résultats du groupe à court et moyen termes", prévient Spadel. Qui prévient: ce contexte défavorable mènera "inévitablement" à des augmentations des prix finaux, "indispensables pour garantir la rentabilité du groupe et lui permettre de continuer à investir et innover dans les années à venir".
Le conseil d'administration proposera aux actionnaires le versement d'un dividende de 2 euros (1,40 euro net) par action, stable par rapport à 2020.
Spadel, qui reste confiant sur l'évolution de ses ventes au cours des prochains mois, s'attend toutefois à ce que l'inflation généralisée impacte ses résultats à court et moyen termes. "La recherche d’un équilibre entre la hausse des prix des matières premières et la pression sur les prix de vente à la grande distribution restera un défi important pour les mois à venir", souligne le groupe dans un communiqué.
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