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Atenor tout près du but

©ATENOR

Atenor est finalement parvenu à mettre la main sur le projet Realex, l’îlot voisin de son projet The One, qui sort actuellement de terre rue de la Loi à Bruxelles. Le timing est idéal, selon le patron.

Quelques jours à peine après avoir livré, dans le bas de la rue Belliard à Bruxelles, l’immeuble de bureaux Trebel flambant neuf au Parlement européen, la société de promotion immobilière cotée en Bourse Atenor annonce être en due diligence (négociations exclusives) avec la sarl ERE III (Europa Capital/Leaselex) pour racheter 90% des parts du  projet Realex, sis quelques dizaines de mètres plus loin, dans le bas de la rue de la Loi.

Jouxtant le projet "The One" voisin (ex-hôtel Europa), également propriété d’Atenor et qui sort de terre pour l’instant, l’îlot censé accueillir la "Realex Tower" est sans doute le plus convoité de la capitale actuellement; mais le plus cher aussi.  Pour l’acquérir au nez et à la barbe de CFE et d’Immobel , le gestionnaire de fonds paneuropéen d’origine londonienne Europa Capital avait mis le prix en juin 2010 : 30,5 millions d'euros. A l’origine, l’immeuble de bureaux devait théoriquement être mis sur le marché à l’horizon 2013. Mais il n’est toujours pas sorti de terre à l’heure actuelle, passablement ralenti par les interminables procédures administratives et politiques entourant ce quartier hautement stratégique.

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Au terme de longues années de tractations, très souvent à couteaux tirés, avec son voisin et concurrent direct représenté à Bruxelles par Graham Edwards, Atenor a donc finalement mis le temps et le prix pour acquérir cette assise qu’il lorgne depuis près de sept ans déjà et sur laquelle Stéphan Sonneville, le CEO d’Atenor, rêvait initialement de construire un vaste projet unique réunissant les deux parcelles limitrophes idéalement logées au cœur du cœur des institutions européennes. Ensemble, la masse critique de quelque 100.000 m² aurait pu être visée et aurait constitué dans le quartier une offre unique émanant d’un propriétaire privé.

Bleu royal pour le Monopoly

Ces parcelles pourraient à coup sûr illustrer les deux dernières cases bleu royal du Monopoly bruxellois actuel, juste avant la case départ. Certains y voient d’ailleurs déjà l’emplacement idéal pour reloger le nouveau centre de conférences des institutions européennes, bientôt déménagé du bâtiment Albert Borschette (rue Froissart), arrivé en bout de vie.

L’opération d’acquisition, dont les dernières modalités doivent encore être finalisées durant l’été, est une joint venture à travers la société détenant indirectement les droits réels sur le projet. Celui-ci est développé sur un site d'une superficie d'environ 5.200 m² au sol, propriété historique de Dexia Insurance Belgium, et vise la construction d'une tour de bureaux d'environ 42.000 m² (culminant à 114 mètres) pour laquelle les permis sont obtenus depuis des années  selon les plans du bureau Assar Architects.

200 millions d'euros
A la livraison, l’actif devrait atteindre une valeur estimée à 200 millions d’euros

A la livraison, l’actif devrait atteindre une valeur de 200 millions d’euros. A l’origine, la surface constructible était plafonnée sous la barre des 30.000 m². En six ans, Graham Edwards est donc parvenu à bien valoriser l’assise achetée au prix fort. Personne ne sait si l’annonce du Brexit et la chute de la Livre Sterling ont accéléré les tractations en cours.

Pour Stephan Sonneville, le CEO d’Atenor, l’intention est de poursuivre le développement du projet en cours en ajoutant entre les deux parcelles un espace public de qualité. " Le timing est idéal pour nous ", poursuit-il. Nous venons de boucler la vente du Trebel, de dégager du cash, et nous pourrons transférer les équipes qui ont développé avec succès ce projet livré fin juin sur ce nouveau développement ", explique-t-il.

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Seul bémol:  la transaction en cours reste soumise à conclusion complète, assortie des clauses de sauvegarde visant tout particulièrement les sociétés cotées en Bourse.

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Le CEO d'Ageas Hans de Cuyper.
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L'assureur belge Ageas vient de réaliser un gros coup au Royaume-Uni. En déboursant 1,295 milliard de livres sterling, soit environ 1,5 milliard d'euros, pour acquérir esure auprès de Bain Capital, Ageas se positionne parmi les trois premiers assureurs du pays.
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