"Facebook ne doit plus s'autoréguler"
Un rapport britannique explique que les géants du numérique se sont montrés incapables de lutter contre les contenus inappropriés et la circulation des "fake news" sur leurs plate-formes. Il faut donc changer de système... Mais que faire?
Mark Zuckerberg ne se montre jamais à la hauteur du niveau de leadership et de responsabilité personnelle que l'on peut attendre de quelqu'un siégeant au sommet de l'une des plus grandes compagnies au monde.
Facebook et les autres géants du numérique doivent être soumis à un code d'éthique afin de lutter contre la propagation des fausses nouvelles, le partage abusif des données des utilisateurs et les abus liés à leur position dominante sur le marché, déclarent des parlementaires britanniques.
Dans un rapport publié ce lundi, la commission sur le numérique, la culture, les médias et le sport écrit que les géants du numérique se sont montrés incapables de lutter contre les contenus inappropriés et la circulation des "fake news" sur leurs plate-formes.
Les entreprises comme Facebook ne devraient pas être autorisées à se comporter comme des "gangsters numériques" dans le monde en ligne.
Ces entreprises semblent avoir comme leitmotiv qu'"il vaut mieux demander pardon que demander la permission", dit le président de la commission, Damian Collins.
"Il nous faut un changement radical dans le rapport de force entre les plates-formes et le peuple", ajoute-t-il, soulignant que l'ère de l'autorégulation doit prendre fin. "Les droits des citoyens doivent figurer dans la loi, en contraignant les sociétés du numérique à adhérer à un code de conduite adopté en loi par le Parlement et supervisé par un régulateur indépendant", poursuit-il.
Facebook prêt à accepter de nouvelles règles
Facebook a fait l'objet d'une enquête parlementaire longue de dix-huit mois après le détournement de données personnelles de quelque 87 millions d'utilisateurs par la société de marketing politique Cambridge Analytica.
Ce lundi, le réseau social a réagi à l'appel la publication du rapport britannique, se déclarant "ouvert à une réglementation significative" des réseaux sociaux tout en ajoutant avoir déjà considérablement modifié ses pratiques. Pour Karim Palant, responsable des relations publiques chez Facebook, son groupe n'est "plus la même société" que l'an dernier.
Le PDG du réseau social, Mark Zuckerberg, qui a été auditionné l'année dernière par des parlementaires américains et européens, a refusé à trois reprises de se présenter devant la commission parlementaire britannique. "Mark Zuckerberg ne se montre jamais à la hauteur du niveau de leadership et de responsabilité personnelle que l'on peut attendre de quelqu'un siégeant au sommet de l'une des plus grandes compagnies au monde", déclare Collins. "Nous pensons que, dans ses témoignages devant la commission, Facebook a souvent cherché à entraver délibérément notre travail en donnant des réponses incomplètes, peu sincères et parfois trompeuses."
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