Les éditeurs européens s’attaquent à la technologie publicitaire de Google
Les éditeurs de presse européens portent plainte contre Google pour dénoncer ses pratiques illégales dans l'utilisation de sa technologie pour la publicité en ligne.
Les éditeurs européens ont porté plainte contre Google concernant son activité publicitaire en ligne. Dans la ligne de mire des groupes de presses européens, des pratiques illégales de Google depuis sa reprise de la régie publicitaire DoubleClick pour 3,1 milliards de dollars en 2008.
"Google a réussi à contrôler de bout en bout la chaîne de valeur de la technologie publicitaire, se vantant de détenir des parts de marché allant de 90 à 100% dans certains segments de cette chaîne", explique Christian Van Thillo, président de l'organisation et à la tête de DPG Media (VTM, De Morgen, HLN, 7sur7) en Belgique. "Il est grand temps que la Commission européenne impose à Google des mesures qui modifient réellement (...) son comportement", a-t-il ajouté dans un communiqué de l'organisation européenne.
L'organisation professionnelle des éditeurs, qui compte parmi ses membres Axel Springer, News UK, Conde Nast, Bonnier News et Editorial Prensa Iberica, a porté sa plainte devant la Commission européenne, estimant que Google exerce une mainmise sur les éditeurs de presse par le biais des technologies publicitaires. En Belgique, DPG Media, Mediahuis et le Groupe Rossel font partie du European Publishers Council.
Une enquête en cours
Une plainte qui pourrait potentiellement renforcer l'enquête menée par la vice-présidente de la Commission européenne chargée de la concurrence. Margrethe Vestager, qui a infligé à Google plus de 8 milliards d'euros d'amendes ces dernières années pour des pratiques anticoncurrentielles dans trois affaires, a lancé l'année dernière une enquête sur les activités de publicité numérique de Google.
Le groupe américain a réalisé 147 milliards de dollars de revenus grâce aux publicités en ligne en 2020, soit plus que toute autre entreprise dans le monde. Environ 16% de ses revenus proviennent de ses activités auprès d'éditeurs de presse, qui utilisent la technologie de Google pour vendre des annonces sur leurs sites internet et leurs applications.
La Commission européenne a ouvert une enquête en juin afin de déterminer si Google favorise ses propres services de technologie d'affichage publicitaire en ligne au détriment de ses rivaux, des annonceurs et des éditeurs en ligne. Google, de son côté, a déclaré qu'il s'engagerait de manière constructive avec la Commission.
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