L'accélérateur MedTech fait émerger les IBA de demain
Les trois Régions se sont unies pour proposer un programme d’accélération dédié aux start-ups du secteur médical. La liste comprend pas mal de projets séduisants.
StellaScreen, Innovadent, Kaspard, Cellsine, PeriKit: parmi ces noms aujourd’hui inconnus se trouvent peut-être les futurs Celyad ou IBA de demain. Ces start-ups du secteur médical, qui ne comptent parfois qu’une ou deux personnes, font partie des 16 projets soutenus par l’accélérateur MedTech, un programme désormais national.
Depuis 2016, lifetech.brussels – le cluster bruxellois consacré aux sciences du vivant –, suivi par son équivalent flamand puis ultérieurement wallon, a mis en place avec le soutien de fonds européens des programmes d’accélération spécifiquement dédiés aux entrepreneurs développant leur projet dans le secteur médical. Cette année donc, les trois Régions ont uni leurs efforts dans un programme unique, le MedTech Accelerator. Seize projets (7 en Wallonie, 5 à Bruxelles et 4 en Flandre) ont été accompagnés de février à mai 2018.
"Le but est d’aider ces entrepreneurs à déterminer des objectifs clairs."
Apprentissage de la présentation, formation aux aspects business et réglementaires, rencontre d’entrepreneurs plus matures… "Le but est d’aider ces entrepreneurs à déterminer des objectifs clairs et à les atteindre. À cela s’ajoutent un coaching individuel et une extension du réseau dans le secteur médical", a expliqué Sophie Liénart, coordinatrice de projets de lifetech.brussels.
La liste des lauréats est prometteuse et comprend des start-ups actives tant dans les sciences du vivant que dans l’équipement médical et l’e-santé.
Le projet considéré comme le plus brillant et le plus prometteur se voit au passage gratifié d’un award. En l’occurrence, cette année, c’est StellaScreen, une initiative du jeune docteur en sciences biomédicales Adil El Taghdouini, qui a été primée. Il s’agit d’un projet ambitieux visant à mettre plus rapidement sur le marché des traitements contre la Nash, une pathologie silencieuse liée à l’obésité, surnommée la maladie du "foie gras" humain.
Dans le panel, on retrouve également Innovadent, une spin-off de l’UCL qui met au point un composite dentaire et une source lumineuse destinés à améliorer les soins dentaires contre les caries. Ou encore Kaspard, un petit dispositif sans contact qui détecte les sorties de lit et les chutes des personnes âgées. Une technologie qui pourrait faciliter grandement la vie du personnel d’accompagnement dans les maisons de retraite.
La Région bruxelloise, qui peut s’appuyer sur un tissu universitaire et hospitalier de qualité, souffre par contre d’un manque d’espace disponible pour le déploiement d’une activité industrielle, a expliqué de son côté Didier Gosuin (DéFI), ministre bruxellois de l’Économie et de l’Emploi. C’est pour cela qu’elle a choisi de favoriser le développement ab initio d’activités entrepreneuriales en santé digitale et en dispositifs médicaux. Des initiatives qui s’exilent parfois dans les autres Régions quand elles atteignent une taille critique. Ce qui n’émeut pas le ministre, qui estime qu’il s’agit "de technologies qui doivent trouver un essor en dehors des frontières nationales".
Les plus lus
- 1 Incendie au Sanglier des Ardennes de Marc Coucke (Durbuy): des dizaines de personnes évacuées et des dégâts importants
- 2 "Trump fait imploser le dollar, Nvidia deux fois plus gros qu'Apple..." Les 5 prédictions les plus folles de Saxo pour 2025
- 3 En France, la fin annoncée du gouvernement de Michel Barnier
- 4 Le XRP devient la troisième plus grande crypto au monde
- 5 France: Michel Barnier recourt au 49.3 malgré la menace de censure