Les PME belges réalisent 350 millions de chiffre d'affaires sur Amazon

Deux ans après le lancement officiel de son site en version belge, Amazon.com.be présentait ce jeudi le bilan 2023 des PME belges présentes sur son site. L'année dernière, 1.400 PME ont vendu des produits sur la plateforme du groupe. Traduit en revenus, cela représente un chiffre d'affaires de plus de 350 millions d'euros. Ce nombre affiche une croissance de plus de 70%, par rapport à l'année précédente.

Concrètement, ce sont 10 millions de produits qui ont été vendus sur le site sur la plateforme en 2023. "Cela correspond à une vente toutes les trois secondes, c'est énorme", assure fièrement Eva Faict, la directrice générale d'Amazon.com.be. "On veut vraiment faire d'Amazon une vitrine pour le monde extérieur pour les entreprises. En quelques clics, ils peuvent d'ailleurs ouvrir directement d'autres marchés et laisser toute la logistique à Amazon", explique la responsable.

Peu de nouvelles PME

Si les chiffres de ventes sont en belle progression, le nombre de PME inscrites croît en revanche beaucoup plus lentement. En 2023, Amazon.com.be n'a attiré que 200 PME de plus. Le marché potentiel semble pourtant énorme. Selon Amazon, l'économie belge compterait plus de 1,2 million de PME. Mais si le taux de conversion est faible, on reste largement satisfait des résultats chez le géant du commerce en ligne. "Plus que le nombre de PME qui s'inscrivent, ce qui nous intéresse avant tout c'est la qualité de la relation que nous avons avec elles et le rôle qu'on peut avoir dans leur développement. Et sur ce point, on voit que l'évolution est évidente", explique Eva Faict. "L'un des plus gros succès belges est par exemple la société gantoise Loop (qui développe des bouchons d'oreilles haut de gamme, NDLR). Ils sont aujourd'hui le plus gros vendeur dans le monde sur ce marché. Le fondateur explique régulièrement que c'est en bonne partie grâce à Amazon qu'ils ont pu atteindre une telle envergure", explique la directrice.

L'entreprise ne donne toutefois pas d'objectif de croissance. Il resterait encore un travail d'éducation à faire auprès des PME. "Une étude montre que 55% des PME hésitent encore à se lancer sur le commerce en ligne. Cela s'explique notamment par le fait qu'une partie ne sait toujours pas comment s'y prendre. Une autre explication vient des craintes concernant les questions techniques, liées à la vente en ligne, comme la gestion de la livraison, du stock, ... C'est particulièrement le cas lorsqu'il s'agit d'exportation", illustre la directrice.