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Qwant et Ecosia s’associent pour lancer une alternative européenne à Google

Avec leur initiative, Qwant et Ecosia visent à "créer une nouvelle base pour le pluralisme numérique, la sécurité des données et la durabilité". ©Shutterstock

Les moteurs de recherche Qwant et Ecosia, respectivement français et allemand, ont annoncé leur alliance pour développer un index de recherche européen indépendant.

La suprématie de Google en Europe va-t-elle toucher à sa fin? C'est en tout cas l'objectif de Qwant et Ecosia, deux moteurs de recherche européens, avec la création d'un index internet indépendant et made in Europe. Baptisé European Search Perspectives (EUSP), ce projet vise à construire la souveraineté numérique européenne.

L'objectif d'EUSP est clair: réduire la dépendance de l'UE vis-à-vis des géants technologiques que sont Google et Microsoft en matière d'index de recherche.

Indépendance et valeurs

Cet index de recherche européen devrait être opérationnel d'ici la fin du premier trimestre 2025, dans un premier temps en français et en allemand, précisent les associés.

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L'objectif d'EUSP est donc assez clair: réduire la dépendance de l'Union européenne vis-à-vis des géants technologiques que sont Google et Microsoft (via Bing) en matière d'index de recherche. Un projet ambitieux puisque tous les deux occupent 95% du marché mondial de la recherche (hors Chine).

D'ailleurs, Qwant et Ecosia sont eux-mêmes dépendants de Google et Microsoft pour leur index, du moins en partie pour le moteur de recherche français qui a réduit sa dépendance à Bing depuis son rachat par le groupe Synfonium des frères Octave et Miroslaw Klaba (également fondateurs d'OVHCloud) en 2023, rappelle La Tribune.

Mais outre une quête d'indépendance, l'initiative de Qwant et Ecosia vise également à proposer une alternative prônant des valeurs qui leur sont propres et surtout, plus européennes, à savoir la confidentialité, la sécurité des données et la durabilité.

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À noter que malgré le développement de leur propre index de recherche, les deux entreprises ne comptent pas tourner le dos aux solutions proposées par Google et Microsoft.

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Au vu du contexte, le développement de "la souveraineté numérique en Europe" et la création "d’une alternative forte et indépendante aux technologies de recherche existantes" sont primordiaux.

IA, DMA et Trump: un contexte particulier

Cette annonce intervient dans un contexte particulier, alors que la suprématie de Google – et de Microsoft (Bing), dans une moindre mesure – est déstabilisée depuis l'explosion de l'intelligence artificielle qui remet déjà en question l'expérience même de la recherche en ligne, mais aussi, plus simplement, l'arrivée de la fonction moteur de recherche du géant OpenAI au sein de ChatGPT.

En plus d'augmentations de leurs tarifs, cette explosion de l'IA a poussé les géants américains à revoir leur fonctionnement, dont l'accès à leurs données - éléments essentiels pour la constitution de leur propre modèle -, ainsi qu'à leur utilisation par leurs clients, a souligné Olivier Abecassis, directeur général de Qwant, auprès de La Tribune.

À cela s’ajoute également la révolution numérique dans laquelle l’Union européenne s’est engagée depuis plusieurs années, dont la récente entrée en vigueur du DMA et du DSA, avec en toile de fond l’ambition de réduire sa dépendance aux géants technologiques américains et d’imposer ses propres règles en matière de numérique.

Enfin, la récente réélection de Donald Trump et la crainte d'une augmentation de l'impérialisme américain en matière de technologie qui pourrait nuire à l'Union européenne, font que le développement de "la souveraineté numérique en Europe" et la création "d’une alternative forte et indépendante aux technologies de recherche existantes" sont primordiaux, soulignent les deux partenaires.

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