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Elon Musk attaque l'ancien boss de Twitter en justice

©REUTERS

Elon Musk entend forcer Jack Dorsey, l'ex-CEO de Twitter, à fournir une série de documents, tandis qu'un ancien responsable du groupe accuse le réseau social d'avoir menti sur sa lutte contre les faux comptes.

Elon Musk a fait remettre à l'ancien patron de Twitter Jack Dorsey une injonction à fournir toute une série de documents, dans le cadre de la bataille qu'il a lancée pour s'extirper de l'accord de rachat à 44 milliards de dollars du réseau social.

Selon des documents rendus publics lundi, M. Dorsey a reçu une injonction à donner à M. Musk tous dossiers ou communications en lien avec l'accord de rachat passé en avril, ainsi que toute information sur de faux comptes ou sur la manière dont Twitter calcule le nombre de ses utilisateurs actifs. M. Dorsey a quitté la direction générale de Twitter en novembre.

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Attaques des deux parties

Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, avait signé un accord de 44 milliards de dollars pour racheter le réseau social, avant de le rompre unilatéralement début juillet. Il estime que Twitter a menti sur la proportion de comptes automatisés et de spams sur sa plateforme, et affirme même que le réseau social a "fraudé" en majorant volontairement le nombre de comptes monétisables. Le réseau social, lui, affirme que les spams ne représentent que moins de 5% des utilisateurs.

Un procès doit s'ouvrir le 17 octobre devant la Delaware Court of Chancery, un tribunal spécialisé en droit des affaires, et durer cinq jours.

Sitôt l'accord de rachat rompu, Twitter a attaqué Elon Musk en justice pour le contraindre à honorer sa promesse. Le milliardaire a contre-attaqué, avec une plainte dans laquelle il demande au tribunal de le libérer de l'accord et de condamner Twitter à lui verser des dommages et intérêts.

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Les avocats des deux parties se livrent depuis des semaines à une bataille acharnée à coups d'assignations à comparaître et d'injonctions à fournir des documents. Un procès doit s'ouvrir le 17 octobre devant la Delaware Court of Chancery, un tribunal spécialisé en droit des affaires, et durer cinq jours.

Un ancien responsable de Twitter accuse le groupe

Second coup de théâtre ce mardi dans cet épineux dossier: l'ex-chef de la sécurité de Twitter a accusé le réseau social d'avoir dissimulé des vulnérabilités de son système de protection... et menti sur sa lutte contre les faux comptes, selon une plainte révélée mardi par le Washington Post et CNN.

Selon Peiter Zatko, Twitter privilégie la croissance de son nombre d'utilisateurs au combat contre les spams et les bots.

Dans un document de 84 pages adressé le mois dernier au régulateur boursier américain (SEC), au ministère de la Justice des États-Unis (DOJ) et à l'autorité américaine de la concurrence (FTC), Peiter Zatko dénonce des "défaillances graves et choquantes, de l'ignorance volontaire et des menaces à la sécurité nationale et à la démocratie".

Il affirme notamment que Twitter privilégie la croissance de son nombre d'utilisateurs au combat contre les spams et les bots. Peiter Zatko qualifie aussi de mensonge un tweet publié en mai par le patron de la plateforme, Parag Agrawal, dans lequel le dirigeant assurait que Twitter faisait tout pour déceler et retirer les spams aussi vite que possible.

Le réseau social a réagi dans un communiqué, décrivant une plainte "truffée d'incohérences et d'imprécisions" et assurant que la sécurité et la protection des données faisaient partie de ses priorités. L'entreprise dénonce aussi l'opportunisme de l'ancien responsable qui vise à "porter atteinte à Twitter, ses clients et ses actionnaires".

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