Google défie Groupon

Spécialisé dans l'offre de réductions aux internautes via la vente groupée, le site Groupon a connu une croissance très rapide, supérieure même à celle de mastodontes comme Google et YouTube à leurs débuts.

Or, après avoir confirmé son intérêt pour le rachat d’Opodo, portail dédié au tourisme, Google avait tenté de racheter Groupon. Une acquisition à tout prix, puisque le numéro un mondial de la recherce sur le web était prêt à dépenser près de 6 milliards de dollars. Une offre que Groupon a déclinée.

En Belgique, Groupon aurait dépassé en moins de 7 mois d'existence les 200 000 utilisateurs. A l'échelle mondiale, ce ne sont pas moins de 35 millions d'internautes que fédère le site.

Face à cette dynamique digne des marchés émergents, Google a finalement décidé d'augmenter sa force de frappe. En ajoutant une nouvelle branche à son arborescence: Google Offers. Or, Google possède déjà un important bakckground commercial avec des services tels que Google Adsense, permettant aux éditeurs web de générer des revenus en diffusant des annonces ciblées, ou encore Google Adresses, permettant aux indépendants et petites entreprises de rendre leur siège accessible (horaires d'ouverture, photos des vitrines, des produits, etc).

Pendant ce temps, Groupon pourrait devenir la nouvelle coqueluche de Wall Street. Les banques d'investissement jouent des coudes pour être le superviseur d'une probable entrée en Bourse. Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs, aurait déjà eu droit à une présentation informelle de l'IPO.

Néanmoins, Groupon n'a pas un besoin immédiat d'argent. A la mi-janvier, le site internet des bonnes affaires a achevé le placement de 950 millions de dollars de ses titres, vendus à plusieurs sociétés de capital-risque et à des investisseurs nouveaux venus.