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Alphabet veut rendre son action plus accessible aux petits porteurs

Le géant technologique a déjà divisé son action une première fois en janvier 2014. À l'époque, il avait créé une nouvelle classe d'actions, la "classe C", sans droit de vote. ©REUTERS

Pour la deuxième fois de son histoire en bourse, le géant technologique veut diviser son action. Objectif? Attirer les nouveaux investisseurs et peut-être intégrer le Dow Jones.

Toucher le plus grand nombre de personnes dans le monde. Cette philosophie, la maison mère du moteur de recherche Google, Alphabet , entend bien l'appliquer dans sa stratégie commerciale, mais également en bourse. C'est pourquoi elle a annoncé mardi soir son intention de diviser par vingt son action. L'objectif est de permettre au plus grand nombre possible d'investisseurs particuliers – arrivés en masse après le krach de mars 2020 – d'en acquérir.

"La raison de la scission est qu'elle rend nos actions plus accessibles", explique sa directrice financière Ruth Porat. "Nous avons pensé que c'était logique de le faire."

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Le Rallye Boursier

Le Rallye Boursier commence officiellement le 21 novembre pour se terminer dix semaines plus tard, le 27 janvier 2023. Les participants peuvent investir 50.000 euros fictifs dans plus de 400 actions et fonds et tenter de gagner 10.000 euros bien réels sous forme d'un compte-titres.

L'opération sera effective le 15 juillet prochain, après la clôture des marchés américains. Elle s'appliquera aux trois classes d'actions Alphabet (A, B et C). Pour mémoire, les actions de "classe A" sont disponibles pour tous les investisseurs depuis l'introduction en bourse du géant technologique en 2004, sous le symbole GOOGL. Les actions B ne sont par contre pas cotées en bourse. Elles sont majoritairement détenues par les fondateurs de la société, Larry Page et Sergei Brin. Chacune d'entre elles leur donne accès à dix droits de vote.

Enfin, les actions C sont des titres sans droit de vote, cotés sous le symbole GOOG et nés d'une première scission d'actions en janvier 2014.

Une procédure en vogue avant 2008

Pourquoi une entreprise cotée décide de diviser ses actions? Ce n'est en tout cas pas pour une question de performance en bourse. Selon une étude de l'opérateur Nasdaq, citée par le Wall Street Journal, les valeurs fraîchement scindées gagnent en moyenne 5% dans l'année suivant l'opération, dont 2,5% immédiatement. Autant dire que cela n'a pas d'impact sur le long terme.

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Le but premier est d'attirer les petits porteurs. Car si le prix d'une action est rarement un des principaux critères d'investissement pour un gestionnaire de fonds, qui brasse parfois plusieurs millions de dollars par jour, l'investisseur particulier y attache beaucoup plus d'importance.

Les entreprises étaient d'ailleurs davantage tentées de recourir à ce genre d'opération au début des années 2000, en partie à cause des mécanismes de trading. Investir en bourse était plus coûteux pour les petits investisseurs. Les acheteurs potentiels obtenaient de meilleurs prix s'ils étaient disposés à acheter des lots ronds – comme 100 actions par exemple – plutôt que des lots dits impairs, qui comportaient des commissions plus élevées.

Mais les "stock split" ne sont vraiment plus à la mode aux États-Unis. Notamment suite à la création des fractions d'actions (voir encadré). Au sein du S&P 500, Apple et Tesla ont divisé leur action en 2020, contre près de cinquante avant la crise financière de 2008.

Les fractions d'actions, késako?

Pour contourner le problème des prix d'actions trop chers aux yeux des investisseurs particuliers, les sociétés de courtage ont créé les fractions d'actions ou actions fractionnées. Il s'agit d'un produit financier qui vous permet d'acheter seulement une partie d'une action.

Ce système est très répandu aux États-Unis grâce notamment à la plateforme Robinhood, qui lui doit d'ailleurs sa notoriété. Les particuliers belges peuvent également le faire en passant par le courtier néerlandais Bux. Vous pouvez ainsi investir dans des géants technologiques cotés à Wall Street à partir de 10 euros seulement.

Mais attention, vous ne possédez pas réellement d'action. C'est le courtier par lequel vous passez qui l'acquiert et réplique sa performance. Selon le contrat signé, il vous donne accès à certains droits liés à cette action, comme un dividende proportionnel par exemple.

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Au tour d'Amazon?

Une autre raison pourrait également expliquer la décision d'Alphabet. Scinder ses actions lui permettrait d'intégrer le Dow Jones. En effet, son système de pondération est basé sur le prix d'une action, plutôt que sa capitalisation comme pour les autres grands indices actions américains.

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Au sein du S&P 500, seules sept actions se négocient actuellement au-dessus de la barre symbolique de 1.000 dollars. Dont Amazon.

Est-ce que cela va pousser d'autres sociétés cotées à imiter Google? Tous les regards se tournent en tout cas vers les sept valeurs au sein du S&P 500, dont le prix est supérieur à 1.000 dollars. On retrouve notamment une autre entreprise technologique, Amazon. Pour mémoire, le géant de l'e-commerce a divisé ses actions trois fois depuis son IPO. Une première fois en juin 1998, puis en janvier 1999 et enfin en septembre 1999. Depuis, il n'y a plus touché et l'action se négocie actuellement autour de 3.000 dollars.

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