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Vodafone décroche en bourse après des prévisions décevantes

L'opérateur de télécoms Vodafone a vu son action dégringoler après des prévisions de bénéfices décevantes. ©REUTERS

Vodafone a tiré le secteur des télécoms vers le bas après avoir publié des prévisions de bénéfices décevantes. Les analystes ont noté l'absence de pivot de stratégie de la société.

Plusieurs sociétés au rapport ce mardi ont reçu un accueil froid sur les marchés d'actions. L'opérateur de télécoms Vodafone a fait partie du lot. Il a vu son action sévèrement sanctionnée (-7,44%) par les investisseurs après avoir annoncé des prévisions de bénéfices pour son exercice fiscal de 2024 inférieures aux attentes. Les analystes ont surtout relevé l'absence de pivot de stratégie de la société, alors que celle-ci est confrontée à la difficulté de consolider ses opérations mondiales.

"À première vue, il semble que la stratégie de Vodafone est peaufinée, pas révisée."

James Ratzner
Analyste chez New Street

"Le pivot de stratégie est inexistant, à l'exception du marché espagnol, mis sous révision", constate Maurice Patrick, analyste chez Barclays. James Ratzer, analyste chez New Street, remarque que l'actuelle PDG de Vodafone, Margherita Della Valle, essaie de simplifier la structure de la société, mais "son message ressemble à celui de son prédécesseur Nick Read". "À première vue, il semble que la stratégie de Vodafone est peaufinée, pas révisée" ajoute-t-il.

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La patronne de Vodafone a indiqué vouloir licencier 10.000 personnes sur un total de 90.000 durant les trois prochaines années, et travailler à une transformation de sa division allemande, la plus importante, et à une révision de sa division espagnole. Mais cela n'a satisfait ni les analystes, ni les investisseurs. "La société devra creuser plus profond avec sa restructuration pour pouvoir améliorer ses perspectives", juge Erhan Gurse, analyste chez Bloomberg Intelligence.

La Chine en épouvantail

Le recul de l'action Vodafone a pesé sur le secteur des télécoms ce mardi (-0,87%). Les valeurs automobiles (-0,94%) et les minières (-0,97%) ont subi un plus fort recul, en raison des craintes sur la croissance chinoise après la publication de nouvelles statistiques économiques inférieures aux attentes.

"Les données chinoises ont déçu récemment, soulignant le besoin probable d'un soutien monétaire supplémentaire de la Banque populaire de Chine au cours des prochains mois."

Craig Erlam
Analyste chez Oanda

"Les données chinoises ont déçu récemment, soulignant le besoin probable d'un soutien monétaire supplémentaire de la Banque populaire de Chine au cours des prochains mois", souligne Craig Erlam, analyste chez Oanda. Il ajoute que "la reprise économique dans le pays n'est tout simplement pas généralisée et il reste de nombreuses poches de faiblesse auxquelles des mesures de relance ciblées pourraient donner un coup de pouce". Parmi ces poches de faiblesse, il cite la production industrielle et les investissements en actifs fixes.

Les bourses européennes ont terminé en recul, affectées par les données chinoises.Le Stoxx 600 a reculé de 0,42%. Le Dax a lâché 0,12%, le CAC 40 0,16% et le FTSE 100 0,34%. Le Bel 20 a de son côté perdu 1,63%, plombé par la chute de KBC (-6,73%) après ses résultats.

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10
milliards de SEK
Castellum, un groupe immobilier suédois, prévoit une augmentation de capital pour limiter son endettement.

Le rebond des valeurs immobilières du Bel 20 n'a pas permis d'inverser la tendance. Cofinimmo a signé l'une des seules hausses de l'indice ce mardi, alors que certains titres du secteur (-0,45%) ont été recherchés après plusieurs relèvements de conseil pour les groupes suédois Castellum (+1,19%) et Fastighets (-0,85%). Les analystes de Barclays ont changé leur recommandation à "surpondérer" contre "sous-pondérer", estimant que Castellum se trouve en meilleure position que ses pairs plus lourdement endettés. Ils ont aussi salué l'augmentation de capital de 10 milliards de SEK (885 millions d'euros) prévue par le groupe pour faire baisser son endettement.

Les analystes de Pareto ont relevé à "acheter" contre "conserver" leur conseil sur Fastighets Balder. Emil Ekholm, analyste du courtier, juge que le cours de l'action reflète trop de négativité, alors que le secteur est mieux positionné durant les retournements de cycle économique.

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