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Warren Buffett solde l'échec IBM

©REUTERS

L’investisseur et milliardaire américain Warren Buffett a vu tout faux avec IBM. Il a vendu l’essentiel de sa participation.

Berkshire Hathaway

, la grande plaine de jeu de 500 milliards de dollars (400 milliards d'euros) de l’investisseur américain Warren Buffett en a presque fini avec IBM . C’est ce que nous apprend l’aperçu de son portefeuille déposé mercredi soir auprès de la SEC, le gendarme de la Bourse.

Fin 2017, Berkshire ne détenait plus que 2 millions d’actions du géant des services informatiques qui, au cours actuel, valent au total 322 millions de dollars.

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L’investissement initial de plus de 60 millions de titres remonte à 2011 et a atteint un pic de 81 millions. A l'époque, ce fut une surprise dans la mesure où Buffett affirmait depuis toujours qu’il ne connaissait rien à la technologie et qu’il préférait investir dans des secteurs qu’il comprenait comme les assurances, l’alimentation et l’industrie. Alors que le cours de l’action continuait de baisser, Buffett est resté à l’achat.

Un pari à 11 milliards de dollars

Jusqu’à l’année dernière. A ce moment-là le sage d’Omaha a reconnu devant les caméras de CNBC que finalement son pari de 11 milliards de dollars était un échec et qu’il avait revu son modèle de valorisation.

IBM a rencontré des difficultés pendant des années pour faire croître son chiffre d’affaires. Le groupe s’est complètement focalisé sur le "cloud" cette tendance qui permet aux entreprises de louer à la carte des logiciels et des forces de calcul au lieu d’installer chez elles des systèmes et des parc à serveurs coûteux.

Dans ce monde de la gestion de l’informatique flexible, d’autres géants comme Amazon et Microsoft s’en sont beaucoup mieux tirés. Alors que depuis 2011 l’action IBM n’a pas beaucoup bougé, celle d’Amazon a été multipliée par sept sur la même période. Pour Microsoft et Alphabet, le propriétaire de Google, on atteint un multiple de quatre, comme pour Apple.

Grosse position en Apple

L’auto-proclamé technophobe Warren Buffett a donc parié sur le mauvais cheval. De façon assez ironique,  "big blue", le surnom d’IBM a annoncé en janvier dernier la première hausse de son chiffre d’affaires depuis 2012.

Ces dernières années, Buffett a commencé à acheter des actions Apple

, même s’il téléphone encore avec un vieil appareil à clapet. L’investissement dans la firme de Cupertino a atteint, entre-temps, 165 millions d’actions soit un investissement de 27,6 milliards de dollars (22,2 milliards d’euros).

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Berkshire Hathaway investit dans Teva

Berkshire Hathaway, la holding de l'investisseur américain Warren Buffett, a pris une participation dans le géant israélien des médicaments génériques Teva malgré les difficultés que rencontre celui-ci. La position pour un montant de 358 millions de dollars représente quelque 19 millions de titres. Teva, qui est cotée à Wall Street, décollait sur cette nouvelle, prenant plus de 8% à 20,90 dollars dans les échanges électroniques suivant la clôture de séance.

Teva est en pleine restructuration et avait annoncé la semaine dernière une perte nette de plus de 16 milliards de dollars pour son exercice 2017 en raison d'importantes dépréciations d'actifs et d'effets fiscaux liés à la réforme fiscale entrée en vigueur aux Etats-Unis. A côté des génériques, Teva détient quelques marques propres, dont le Copaxone, un traitement contre la sclérose en plaques qui représente environ un quart de son chiffre d'affaires.

Mais il a essuyé un rude coup début octobre quand le régulateur américain des médicaments, la FDA, a approuvé la commercialisation d'une version générique. La pression sur les prix des génériques, les difficultés du Copaxone et à la restructuration vont se traduire par une baisse d'activité cette année, avait par ailleurs prévenu le groupe. Il prévoit de supprimer 14.000 emplois sur deux ans soit un quart de ses effectifs et de fermer plusieurs sites aux Etats-Unis, en Europe et en Israël.

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