Elon Musk fait du dogecoin le nouveau logo de Twitter et enflamme la crypto

Un mot, un geste, et le marché fera le reste. Lundi soir, Elon Musk a de nouveau secoué le marché des cryptomonnaies en décidant de changer le logo de Twitter, qu'il a racheté en octobre dernier, par le "Doge", ce meme internet représentant un chien de race japonais, le shiba inu, et qui possède sa propre cryptomonnaie: le dogecoin.

Alors que certains utilisateurs avaient remarqué que le logo situé en haut à gauche de la page d'accueil du réseau social était passé d'un oiseau bleu au célèbre chien star d'internet, le dogecoin, huitième cryptomonnaie mondiale d'après le site spécialisé CoinMarketCap, a vu son cours s'envoler, affichant une hausse de près de 25% à 18 heures ce mardi soir, se rapprochant de la barre des 0,10 dollar.

Les autres cryptomonnaies, telles que le bitcoin et l'ether, n'ont pas semblé réagir et s'affichaient, elles, stables durant les dernières 24 heures.

"Comme promis"

Contactés par les agences de presse, les officiels de Twitter n'ont pas répondu aux questions sur la modification du logo du réseau social. Elon Musk, lui, s'est contenté de repartager sur Twitter un ancien fil de conversation où un utilisateur l'incitait à racheter le réseau social et à en modifier le logo par celui du "Doge", avec, pour seul commentaire: "comme promis".

Si la nouvelle peut faire sourire, elle s'ajoute à une longue série de déclarations de l'excentrique patron de Tesla en faveur des cryptomonnaies et du dogecoin en particulier. Depuis le début de l'année dernière, la devise numérique est même acceptée pour effectuer certains achats (notamment des produits dérivés) auprès du constructeur de véhicules électriques.

Un système pyramidal?

Mais tous ne sont pas si enthousiastes au sujet de cette nouvelle farce d'Elon Musk. Le CEO fait, en effet, l'objet de poursuites dans le cadre d'un procès pour escroquerie de 258 milliards de dollars, des investisseurs l'accusant d'avoir mis sur place un système pyramidal pour soutenir la cryptomonnaie loufoque.

Elon Musk, qui rejette les accusations, a demandé vendredi dernier à un juge fédéral de suspendre les poursuites. Ses avocats les qualifient de "fictions fantaisistes", et considèrent que les tweets de leur client étaient "bêtes et inoffensifs". Selon eux, les investisseurs n'ont jamais expliqué les risques qu'Elon Musk aurait dissimulés.

"Il n'y a rien d'illégal à tweeter des messages de soutien ou des images amusantes sur une cryptomonnaie qui continue à avoir une capitalisation boursière de près de 10 milliards de dollars", ont-ils indiqué dans la lettre demandant la fin des poursuites.