Le nombre de Belges qui déclarent les intérêts perçus sur leur livret d’épargne est tombé à 2.301 en 2018 (revenus 2017). Un an plus tôt, ils étaient encore 3.972 à les mentionner dans leur déclaration. Et 2016, on en comptait 8.198.
Le nombre de déclarations chute logiquement dans le sillage de la baisse des taux offerts. Pour l’exercice d’imposition 2018, ce montant d’intérêts exempté du précompte mobilier s’élevait à 1.880 euros. L’an dernier, de nombreuses banques avaient déjà réduit leur taux à 0,11%. On pouvait donc détenir jusqu’à 1.790.091 euros sur son livret sans être tenu de déclarer les intérêts.
La perception du précompte mobilier sur les livrets d’épargne s’effectue de deux manières, selon que le contribuable possède un compte d’épargne dans une ou plusieurs banques.
- Dans le premier cas, la banque retient le précompte mobilier (15%) sur la tranche qui dépasse le montant d’intérêt exonéré.
- Dans le second cas, si le contribuable perçoit dans chaque banque séparément des intérêts inférieurs au montant exonéré, mais le dépasse tous comptes confondus, il doit les mentionner dans sa déclaration fiscale. Il n’est pas sûr que tous les contribuables respectent cette obligation.
En 2018, le fisc a encaissé à peine 1,8 million d’euros au titre du précompte sur les livrets. En 2017, le Trésor avait encore engrangé 3,2 millions. Et en 2014, c’était 44,5 millions d’euros.
Plus de déclarations en 2019
Le nombre de déclarations des revenus sur les livrets d’épargne va certainement remonter lors de l’exercice d’imposition 2019, puisque l’exonération fiscale ne porte plus que sur 960 euros d’intérêts. Sur la base d’un taux rémunérateur de 0,11%, on peut donc encore détenir une épargne de 872.727 euros pour bénéficier de l’exonération.