Selon Eric Verlinden, le CEO du groupe Trevi, les investisseurs belges prennent encore trop peu la mesure larvée de la dévalorisation -quasi structurelle- causée par l’inflation sur leur patrimoine. "Comment ne pas s’étonner que les particuliers thésaurisent encore et toujours leur épargne à des niveaux spectaculaires (± 270 milliards d’euros) sur des carnets de dépôts aussi peu rémunérateurs? En prenant comme référence le taux d’inflation de 2,1% prévu par le Bureau du Plan en 2018 et une rémunération nette sur des carnets de dépôt de 0,5% - voire 0,3% si on y ajoute les frais administratifs -, on peut chiffrer la fonte du capital placé à -1,6% sur base annuelle."
Eric Verlinden prêche pour sa chapelle. Il force le trait en y ajoutant un petit bilan boursier de circonstance, qualifié de "désastre" sur le trimestre écoulé.
Une stabilité salutaire
Tout bon donc pour le marché immobilier résidentiel qui affiche une stabilité remarquable et conserve son statut de valeur refuge "palpable". "Le premier critère repris dans nos enquêtes internes sur la motivation des investisseurs - et même des acquéreurs-occupants - reste le souhait de créer un patrimoine stable. Cette attente, seul le marché immobilier résidentiel l’a satisfaite l’an dernier."
Toutes les Régions en hausse
La hausse se confirme sur l’ensemble du pays au dernier trimestre, prix et activité. Cette dernière est surtout soutenue par le marché de l’immobilier neuf (appartements), en hausse de 6% en termes de volume. Sur le marché secondaire (biens d’occasion), Trevi constate au contraire une raréfaction de l’offre et une baisse de l’activité de 4%.
"Sur le segment du neuf, nous constatons que l’offre se maintient heureusement à hauteur de la demande soutenue. Et pas seulement en termes d’acquisition: pour les candidats investisseurs qui souhaitent louer leurs murs, la durée moyenne de mise en location reste réduite. Elle s’élève pour l’instant à 38 jours, ce qui est très raisonnable, indique le patron du réseau belge, qui augure du meilleur pour 2019 en tablant sur une croissance de prix autour de 4% sur base annuelle soutenue par le marché du neuf.