Peut-on débattre sérieusement?

Si le concurrent d’en face y trouve son compte, il ne faut pas alors lui fermer les portes sous des prétextes fallacieux. C’est un peu le sentiment qu’on a aux États-Unis à propos de la demande des "Majors" comme American, Delta et United de freiner le développement des compagnies du Golfe sur le sol américain.

Maintenant, voyons les choses sereinement et profitons des plaintes déposées à Washington et à Bruxelles pour faire le point sur la mondialisation (loin d’être nouvelle!) du transport aérien.

Mais que les compagnies occidentales soient sûres de leurs dossiers car des arguments paraissent d’ores et déjà obsolètes. Ainsi en est-il des États-actionnaires qui soutiennent leurs compagnies. Il n’y a pas longtemps qu’on était encore dans cette situation en Europe!

Attention aussi à la notion de subsides! Que jette la première pierre celui qui n’en a jamais profité. Soyons également prudents avec l’appui des États en matière d’infrastructures, de sûreté, de prêts bancaires… on trouvera très vite des comparaisons chez nous en Europe. Oui, ouvrons les dossiers en toute transparence et dénichons les manquements graves aux règles élémentaires de l’éthique commerciale pour les supprimer, s’il en existe!

Et qu’on ne vienne pas avec des attitudes à la Calimero pour dénoncer l’injustice de pays qui payent leur personnel au rabais. Dans le temps, on critiquait Singapore Airlines sur le même thème.

Rappelons qu’à la tête des compagnies du Golfe, il y a surtout des Européens. Qui n’ont sûrement pas émigré pour la seule beauté des dunes.