Une levée de fonds via la coopérative F'in Common pourrait permettre à l'ULB de financer des travaux de rénovation énergétique. On vous explique le mécanisme de ce financement participatif d'un nouveau genre.
Depuis le 4 juin dernier, le grand public est sollicité pour investir dans des actions de la coopérative F'in Common. But d'une opération qui court jusqu'au 12 juillet prochain: lever 4 millions d'euros pour financer le chantier qui permettra le changement des châssis de plusieurs bâtiments de l'ULB sur les campus du Solbosch et de la Plaine ainsi que la rénovation complète du réseau de chaleur de l'université.
"Le but est vraiment de réorienter l'épargne des citoyens vers le financement d'activités économiques durables."
"Ce dispositif est novateur pour l’ULB car nous rembourserons F’in Common à la hauteur des économies sur nos factures d’énergie", précise Michel Huart, professeur à l'ULB et coordinateur efficience énergétique auprès du Département infrastructure de l’université bruxelloise. Accompagné de la présidente de F'in Common, Charlaine Provost, il a détaillé les travaux programmés dans l'épisode bonus de la série de podcasts Tracker. "Au niveau du budget de l'université, c'est une opération nulle dans la mesure où, plutôt que payer de l'énergie et donc émettre du CO2, on va rembourser un prêt sans émettre de CO2", situe Michel Huart.
Un bonus pour les Bruxellois
Le financement des travaux repose sur un appel public à l'épargne des Belges. Le projet RenoCampus se veut participatif. Chaque souscripteur peut investir dans des actions de la coopérative F'in Common. Cette dernière prêtera ensuite l'argent collecté à l'ULB pour financer le chantier.
"L'idée, avec ce projet, c'est de développer un mécanisme de financement qui va permettre de lever les freins à la rénovation énergétique des bâtiments", explique Charlaine Provost. Pour la présidente de F'in Common, "le but est vraiment de réorienter l'épargne des citoyens vers le financement d'activités économiques durables".
Le solde éventuel restant est affecté à l'octroi d'un dividende qui ne pourra jamais dépasser 1%, soit le dividende maximum que F'in Common peut octroyer. Pour les Bruxellois, l'opération peut même s'avérer encore plus fructueuse grâce à un coup de pouce fiscal de la Région. "Cet avantage fiscal est de 3,5% sur l'investissement entre 100 et 100 000 euros, et donc si on additionne les deux et qu'on est dans le cas le plus favorable où il y a un dividende de 1% qui est versé, le rendement peut atteindre 4,5% brut", chiffre Charlaine Provost.
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