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Le podcast Yaka! répond aux questions qui se posent aux entreprises en croissance. Dans le deuxième épisode, nous voyons comment financer son décollage, avec Youri Dauber (Cohabs) et Jérome D’Agruma (Beblue).

Financer son développement, c’est le nerf de la guerre des entreprises en croissance. Beblue en sait quelque chose. Cette start-up liégeoise active dans l’hydrogène spatial voudrait étendre ses activités à l’hydrogène terrestre – comme les trains ou les camions, au rayon mobilité. Pour cela, l’entreprise cherche entre 5 et 10 millions d’euros, dans un horizon de quatre à cinq ans.

"Nous avons besoin d’un deuxième site, et ensuite des infrastructures nécessaires au sol – qui ne sont pas excessivement complexes, mais qui nécessitent des investissements. Avec l’augmentation des prix des capteurs et des matières premières, c’est assez coûteux", détaille Jérôme D’Agruma, cofondateur de Beblue.

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Chercher des fonds, même à l'étranger

"Et trouver des fonds nécessite quand même pas mal d’efforts. Quand tu vas voir les banques avec un bon business plan, au moment de te lancer, en général elles t’aident. Mais quand, après un an, tu commences à utiliser ton cash, ces banques  commencent à se dire que ce que tu fais ne marche pas – même si tu as une vision à cinq ans".

Aller se financer à l’étranger serait-il alors une solution dans un secteur de l'hydrogène en pleine expansion? "On en a déjà discuté, oui", concède Jérôme D'Agruma. "Pour l’instant, cela relève de la science-fiction, mais il y a, en Europe, des pays qui sont prêts à investir dans l’hydrogène, parfois plus que notre propre région. Cela dit, nous sommes ancrés en Wallonie. Et nous aimerions participer au redressement de la Région wallonne".

Une levée de fonds à 100 millions d'euros

Le financement a toujours été une question cruciale pour Cohabs, jeune pousse bruxelloise à mi-chemin entre l’immobilier et la tech. Cohabs est actif dans le coliving - des logements individuels haut de gamme dans des biens rénovés et collectivisés – et a réalisé l’une des plus grosses levées de fonds belges en 2022. La société, en expansion mondiale, est présente à Bruxelles, Paris, New York, Madrid et Luxembourg.

Dans ce deuxième épisode du podcast Yaka!, Youri Dauber, CEO et co-fondateur de Cohabs raconte la quatrième levée de fonds de l’entreprise. Une levée de fonds à 100 millions d’euros qui a duré un an - et qui a démarré juste après que Cohabs a levé 65 millions d’euros en septembre 2021.

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Youri Dauber, CEO et co-fondateur de Cohabs.
Youri Dauber, CEO et co-fondateur de Cohabs. ©ANTONIN WEBER / HANS LUCAS

"Une levée de fonds, c’est vraiment un temps plein pour le top management de ton entreprise, et c’est assez pénible. Tu te prostitues à longueur de journée, tu pitches, tu essuies des refus. Il faut beaucoup de temps, d’abnégation et de confiance en soi pour se dire que le prochain dira 'oui'. Et tout cela se fait au détriment de l’opérationnalité de ton entreprise. On s’est donc mis en quête d’un partenaire - d’un investisseur prêt à prendre 40% du capital de l'entreprise", explique le patron de Cohabs.

Sélection d’une banque d’affaires, pré-marketing, échanges permanents, visite des actifs par les investisseurs potentiels, remise des offres, avant d’entamer ou non des négociations exclusives: lever 100 millions aura été un véritable périple.

Un stress jour et nuit

"La partie la plus intensive arrive quand les investisseurs savent qu’ils ne sont plus que deux ou trois en lice et qu’ils ont vraiment envie de gagner le dossier. Là, c’est nuit et jour, parce qu’ils t’envoient des fichiers Excel de fucking questions, et au final les banquiers d’affaires ne connaissent pas le business autant que toi", estime Youri Dauber.

"Et en parallèle, il y a ta boîte en hypercroissance qui a quand même besoin de toi. Et tu ne vis pas, entre le stress de passer à côté de la levée de fonds et des capitaux – et donc arrêter de grandir et devoir virer la moitié de l’équipe, et le stress du management, qui t'appelle tous les jours et te rappelle que, ton métier, c’est aussi d’être là pour l'entreprise", ajoute-t-il.

Le choix de Cohabs se portera finalement sur Ivanhoé Cambridge, bras armé du fonds de pension de la province canadienne du Québec. Mais la levée de fonds n'en est alors qu'à ses débuts. Découvrez la suite du récit et l’ensemble des leçons que Youri Dauber en retire, ainsi que les réactions de Jérôme D’Agruma, dans le deuxième épisode de la série des podcasts Yaka!

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