Dries Van Noten: "À chaque crise, les gens reviennent vers mes collections"
Bien entendu, la crise du coronavirus a eu un impact sur la mode. Et bien sûr, elle a changé sa vie. Mais le styliste Dries Van Noten a poursuivi son travail.
Deux photos encadrées du roi Baudouin et de la reine Fabiola – en noir et blanc, autrefois présentes dans toutes les classes du pays – décorent l'espace de réception de l'entrepôt Godfried, à Anvers. L'ascenseur nous propulse au cinquième ou sixième étage. La montée rapide nous fait perdre la notion d'espace. À l'étage, Dries Van Noten (63 ans) fait coulisser la grande fenêtre qui donne sur la terrasse d'où nous voyons le MAS, les bateaux, les toits, l'horizon.
L'an dernier, le 12 mars, vous avez publié sur Instagram une vidéo avec Christian Lacroix dans laquelle vous parlez de votre collaboration. Vous y disiez: "I hope to bring fun, the joy of dressing up, playing with fashion." Le monde venait d'entrer en confinement. Quand avez-vous ressenti pour la première fois la gravité de la crise du coronavirus?
La vidéo de la collection femmes 2020 a été préparée pendant l'automne 2019, lorsqu'il n'était pas encore question du coronavirus. Pour l'hiver suivant, nous avions préparé une collection plus foncée, qui a été présentée à Paris fin février 2020. Juste avant le défilé, la collection se trouvait à Milan, et c'est là que notre équipe s'est retrouvée pour la première fois confrontée à la pandémie.
"Dans la mode, nous sommes gâtés. Nous pouvons tout faire, comme faire venir du tissu d'Italie en un claquement de doigts. Dans ce sens, ces limites soudaines furent peut-être une bonne chose. Cela nous a poussés à réfléchir à ce qui était vraiment important."
Donc, juste avant le défilé de Paris, nous nous sommes réunis avec Étienne Russo, notre producteur. Nous avons décidé que l'équipe présente à Milan devait porter un masque de protection. Notre défilé a été le premier au cours duquel les agents de sécurité distribuaient des masques et du gel hydroalcoolique à l'entrée. Avec cette collection foncée, l'atmosphère était très particulière. Tim Blanks (du site de Mode The Business of Fashion, NDLR) a écrit après le défilé: "It was dancing on the lip of the volcano" ("c'était comme danser sur la crête d'un volcan", NDLR). Deux jours plus tard, nous sommes rentrés à Anvers et nous nous sommes placés en confinement. Bien avant les autres.
Et la période Zoom a commencé…
Nous avons dû apprendre et réfléchir à la façon de créer une collection avec les nouvelles contraintes. Le travail créatif est synonyme de contacts personnels. Il faut comprendre le "body language" de chacun. Mais cela n'aurait eu aucun sens de perdre courage et de se plaindre de la fermeture des fabricants en Italie ou des broderies qui ne pouvaient pas être produites en Inde.
"Déjà avant le coronavirus, nous sentions que la mode avait pris une mauvaise direction et que les choses ne pouvaient pas continuer ainsi. De grands groupes organisaient des défilés dans le monde entier. Ils y envoyaient des journalistes en avion pour couvrir un défilé de 20 minutes."
Dans la mode, nous sommes gâtés. Nous pouvons tout faire, comme faire venir du tissu d'Italie en un claquement de doigts. Deux personnes voyagent en permanence entre l'Europe et l'Inde. Dans ce sens, ces limites soudaines furent peut-être une bonne chose. Cela nous a poussés à réfléchir à ce qui était vraiment important.
Vous avez dû revoir votre façon de créer…
Déjà avant le coronavirus, nous sentions que la mode avait pris une mauvaise direction et que les choses ne pouvaient pas continuer ainsi. De grands groupes organisaient de plus en plus de défilés dans le monde entier. Ils envoyaient partout des journalistes en avion pour couvrir un défilé de 20 minutes. C'est pourquoi la crise est intéressante.
Même si les réunions où nous pouvions nous rendre sans masque me manquent. Lorsque vous êtes autour de la table avec une douzaine de créatifs, un simple pincement de lèvres est déjà un signal. Avec un masque de protection, c'est différent. On ne peut pas faire de l'ironie. Ce que vous dites ironiquement avec un masque devient un fait. J'ai toujours porté les masques bleus. Je n'en ai pas créé. Parce que je trouve que c'est laid et que je pense que cela passera. Je ne veux pas embellir cette obligation.
Qu'est-ce qui vous manque encore de la période antérieure à la crise?
Il n'est pas simple de créer des chaussures via Zoom. Une chaussure doit pouvoir être essayée en marchant. Nous avons ouvert un magasin à Los Angeles, une décision que nous avons prise lorsque j'étais ici, à la maison. Nous en avons discuté en profondeur avec Puig (la maison espagnole avec laquelle Dries Van Noten travaille depuis 2018, NDLR) et ils ont soutenu cette idée. Cette boutique a été conçue via Zoom et Facetime. Un de mes amis, à Los Angeles, s'en est occupé sur place et je lui expliquais ce que je voulais via Facetime: "Fais trois pas en arrière, tourne-toi, etc." J'ai suivi toute la rénovation, jusqu'au choix des plantes.
Depuis lors, avez-vous eu l'occasion de vous y rendre?
Non, hélas, et pas davantage dans la boutique de Shanghai. Elle ressemble plus à un magasin traditionnel, mais à L.A., c'est vraiment mon bébé. J'y ai mis toute mon âme. (il sourit) Peut-être même que j'y ai évacué toutes mes frustrations.
"Lorsque tout va bien, les gens achètent beaucoup plus de fantaisie, de vêtements avec logos. En période difficile, ils préfèrent acheter des pièces qui représentent à la fois un investissement et qui résistent au temps."
Avec succès?
Avec beaucoup de succès et j'y croyais vraiment. Au cours de ma longue carrière, j'ai pu constater qu'en période de crise, les gens revenaient toujours vers nos collections. Nous avons aussi très bien résisté pendant la crise du 11 septembre. Lorsque tout va bien, les gens achètent beaucoup plus de fantaisie, de vêtements avec logos. En période difficile, ils préfèrent acheter des pièces qui représentent à la fois un investissement et qui résistent au temps.
En mai de l'an dernier, vous avez écrit une lettre ouverte sur l'avenir de la mode après la crise du coronavirus. Pourquoi avez-vous estimé que c'était un bon moment pour le faire?
De jeunes créateurs m'avaient déjà souvent consulté, mais au moment de l'éclatement de la crise du coronavirus, plusieurs grands noms de la mode sont aussi venus me demander: comment comptez-vous faire face? De grands magasins, des gens comme Pete Nordstrom (de la chaîne de luxe américaine éponyme, NDLR), Andrew Keith de Lane Crawford et Joyce à Hong Kong. La Chine a été très fortement touchée, mais c'était aussi intéressant pour nous, car les magasins y étaient déjà ouverts. Nous nous sommes donc demandé: comme les clients essaient-ils les vêtements?
Finalement, j'ai réuni tout ce monde dans un groupe Zoom. Un échantillon représentatif de l'univers de la mode: Pete et Andrew, Sebastian Manes de Selfridges, Elizabeth von der Goltz de Net-a-Porter et Michael Kliger de Mytheresa, ainsi que quelques jeunes stylistes. Nous discutions tous les jeudis après-midi à 15 h, donc le soir à Hong Kong et le matin à New York. Cela nous a fait beaucoup de bien, c'était une libération. C'est de là que m'est venue l'idée d'écrire cette lettre.
Pensez-vous qu'elle ait eu un impact?
Changer en pleine crise – alors que les jeunes créateurs sont très vulnérables – est très risqué. Mais ceux qui pouvaient se le permettre ont pris des mesures. Vous pouvez constater que les soldes dans la haute couture ont clairement été abandonnées (il sourit). Il le fallait, car tout était bloqué et les livraisons avaient du retard. Sinon, les vêtements risquaient de se retrouver immédiatement en solde. Les mentalités sont en train de changer, mais il faudra du temps.
Vous-même avez été un jeune créateur. Tout le monde connaît l'histoire des "Six d'Anvers" – aux côtés de Dries Van Noten se trouvaient Ann Demeulemeester, Dirk Bikkembergs, Walter Van Beirendonck, Marina Yee et Dirk Van Saene. Depuis 35 ans, ce groupe est très régulièrement cité...
Nous n'étions pourtant pas les premiers, mais nous pensions: si, à Paris, ils sont capables de prononcer le mot Yamamoto, pourquoi pas alors Walter Van Beirendonck et Dries Van Noten? Nous nous sommes bien organisés et nous avons commencé à agir en tant que groupe. Malgré nos grandes différences. Mais tout est question de circonstances. À notre défilé de groupe à Anvers, une ville que personne ne connaissait vraiment mais qui était intéressante, nous avons pu accueillir Amy Spindler et Alex Lobrano, aujourd'hui malheureusement décédés, de ce qui était alors DNR et qui est devenu Women Wear Daily. Ils nous ont mis en couverture de leur magazine. Si cela n'était pas arrivé, les choses auraient pu se passer différemment. Même si vous êtes excellent, le hasard joue aussi un rôle.
Quand avez-vous vous-même ressenti l'étincelle pour la mode?
Lorsque j'avais 12 ans, mon père a ouvert une boutique à Essen. Nous vivions à Anvers, mais nous avons déménagé dans notre résidence secondaire. J'étais le plus jeune. Mon frère et mes deux sœurs allaient déjà à l'université. Le soir, après l'école, je préférais aller à la boutique de mon père plutôt que de rester seul à la maison. J'y faisais mes devoirs et je me promenais. Pendant les vacances, j'ai accompagné mon père à Paris et à Florence pour acheter sa collection. Je trouvais cela magique.
Mais déménager une boutique d'Anvers à Essen…
Mon père avait fait une étude de marché. De plus en plus de personnes avaient leur propre voiture, et pendant le week-end, elles n'avaient rien à faire et nulle part où aller. Une boutique à l'extérieur de la ville à l'époque où les centres commerciaux n'existaient pas encore, c'était un nouveau concept. Il y avait un magasin pour les hommes, un pour les femmes, un pour les enfants et une boutique. Vous pouviez y boire un verre de cognac et nous proposions des cigares et du café. Le magasin s'appelait Nutson, une contraction de "fils" (son) de Noten. Il avait travaillé chez son père qui avait lancé un magasin de vêtements pour hommes entre les deux guerres mondiales. Il s'appelait ‘t Meuleken et était situé juste en face de l'endroit où je suis installé au Palais de la Mode.
Votre créativité a-t-elle été encouragée?
Pas tout de suite. J'ai fait mes études au collège Notre-Dame, chez les Jésuites. Toute créativité y était étouffée. Ils brisaient votre personnalité pour la reconstruire. Lorsque j'avais 16 ans, ils m'ont poliment demandé de quitter l'école. Ont suivi deux années à Saint-Louis. C'est là que je me suis épanoui. Je lisais beaucoup. Ce fut une révélation.
"Le potentiel de mes collaborateurs est tel qu'ils doivent pouvoir continuer sans moi. La maison Dries Van Noten sera toujours là quand je n'y serai plus. Le fait de pouvoir l'affirmer me donne suffisamment d'énergie pour continuer."
Lisez-vous encore?
Trop peu, mais je continue à acheter beaucoup de livres, en me disant que je finirai bien par les lire. Comme "Léopold II" de Johan Op De Beeck et "Les téméraires. Quand la Bourgogne défiait l'Europe" de Bart Van Loo. J'ai "Á la recherche du temps perdu" de Proust en trois exemplaires, dans des traductions différentes. Mais je ne les ai pas encore lus. Et vous?
Non, mais je les lirai certainement un jour. Peut-être quand je serai pensionné, mais je ne peux imaginer que vous pensiez à votre retraite…
Détrompez-vous! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai franchi le pas avec Puig. Je me sentais responsable des personnes qui m'ont aidé à développer mon entreprise. Cela me stressait. Le potentiel de mes collaborateurs est tel qu'ils doivent pouvoir continuer sans moi. La maison Dries Van Noten sera toujours là quand je n'y serai plus. Le fait de pouvoir l'affirmer me donne suffisamment d'énergie pour continuer.
"L'âge est une donnée relative. Lorsque je discute avec mon équipe de créatifs, je me sens encore souvent le plus jeune. Vous n'auriez plus rien à dire parce que vous avez 65 ans? Dans 15 ans, je pourrais encore devenir président des États-Unis ou pape."
Mais ce que je voulais dire: imaginez que quelqu'un vous dise que vous devez vous arrêter…
Cela me ferait très mal et c'est d'ailleurs parfaitement inutile. L'âge est une donnée relative. Lorsque je discute avec mon équipe de créatifs, je me sens encore souvent le plus jeune. Vous n'auriez plus rien à dire parce que vous avez 65 ans? Dans 15 ans, je pourrais encore devenir président des États-Unis ou pape. Lorsque la crise du coronavirus a éclaté, juste après la collection Lacroix, j'ai pensé: ce n'est vraiment pas le moment. Non pas que j'aie l'impression d'être en fin de carrière, mais parce qu'il est plutôt bizarre de devoir se remettre en question ainsi que sa façon de travailler à 62 ans.
Comment s'est passé la collection avec Christian Lacroix? L'avez-vous tout simplement appelé?
J'avais son adresse e-mail et je lui ai écrit. Je voulais créer une collection qui soit à la fois exubérante et excessive. De l'excès! Nous avons lancé une recherche et des photos de Lacroix sont apparues sur le moodboard. Des vêtements avec 30 mètres de tissu et 50 mètres de rubans. Peu pratique, irréaliste, peut-être aussi non durable, mais fantastique. J'ai pensé: au lieu de faire quelque chose "à la Lacroix", pourquoi ne pas tout simplement le rencontrer à Paris?
Et il a accepté.
C'était absurde. Notre rendez-vous avait lieu le lendemain du saccage des Champs Elysées par les "gilets jaunes". Nous étions convenus de nous retrouver chez Puig, sur les Champs. La vitrine était brisée, nous avons dû traverser un champ de bataille jonché de voitures incendiées. C'est dans ces circonstances que je devrais rencontrer Lacroix pour discuter beauté, folie et excès. C'était déstabilisant, mais cela nous a encore davantage convaincus que nous devions le faire. Avec toute cette laideur, nous devions absolument démontrer à quel point la beauté est importante.
Une telle coopération peut-elle être répétée?
Ce fut une collaboration unique et c'est aussi ce qui fait sa beauté. J'ai beaucoup appris. Par exemple, qu'il ne faut pas toujours tout regarder de façon rationnelle. Lorsque nous travaillons, je demande généralement à mes patronnistes de me prévenir lorsque nous utilisons trop de tissu. Huit mètres, c'est déjà énorme! Mais chez Lacroix, c'est une autre approche.
"Trouver l'inspiration en voyageant est de la vaste blague. Je n'ai pas besoin de me rendre au Maroc pour créer une collection qui s'en inspire."
Je suis un homme de défilés et ce défilé fut un des points d'orgue de ma carrière. Hélas, à cause de la pandémie, le monde entier était en confinement et tout était bloqué aux douanes. Finalement, la collection n'a jamais été réalisée.
Les voyages vous manquent-ils? Ne serait-ce qu'en tant que source d'inspiration?
Trouver l'inspiration en voyageant est de la vaste blague. Je n'ai pas besoin de me rendre au Maroc pour créer une collection qui s'en inspire. Vous trouvez tout sur internet. Plus encore: quand vous voyagez, vous vous laissez trop influencer. Les voyages à Paris et à Londres me manquent, mais pour les expositions, pour les choses qui vous enrichissent en tant que personne.
Vous avez déclaré dans d'autres interviews que nous n'aviez dû licencier personne et qu'aucun de vos collaborateurs n'avait été placé en chômage technique. Est-ce que cela vaut aussi pour les ateliers en Inde?
Absolument. Ils ont continué à travailler. Nous avons pris cette décision ensemble. Le fabricant avec qui nous collaborons depuis 1988 avait mis en place un nouveau système. Jusque-là, il n'avait pas une seule grande usine à Kolkata (le nom officiel de Calcutta, NDLR) et il fonctionnait avec plusieurs villages des alentours où on travaillait dans plusieurs maisons. Mais il venait de construire une nouvelle usine et ses 80 travailleurs sont restés là pendant trois semaines. Ils dormaient sur place. On leur déposait de la nourriture devant la porte trois fois par jour et ils n'avaient aucun contact avec l'extérieur. Ils formaient une bulle. Après trois semaines, ils étaient remplacés par une nouvelle équipe qui respectait la quarantaine et ainsi de suite.
Les Indiens portent-ils la marque Dries Van Noten?
Certainement. Nous avons une boutique à Mumbai.
Que pensez-vous des gens qui s'habillent de la même façon de Shanghai à New York en passant par Anvers et Mumbai?
Les gens sont à la fois différents et semblables. C'est le côté magique des vêtements. Ils vous permettent de raconter votre propre histoire. Je ne pense pas que les gens qui portent un même vêtement se ressemblent. J'ai vu par hasard Rihanna et Jodie Foster porter la même pièce de ma collection. Elles avaient l'air complètement différentes et cela me plaît. Je pense que l'on voit mieux les différences entre les personnes lorsqu'elles portent les mêmes vêtements.
En dehors des célébrités, connaissez-vous les personnes qui portent vos vêtements?
Je ne vis pas dans ma tour d'ivoire au point de perdre contact avec le monde réel. Je trouve toujours merveilleux de voir des jeunes dans la rue porter nos vêtements. Parce que je suis conscient que cela représente un investissement important.
Au moment de la publication de mon livre "1-100", j'ai trouvé les séances de dédicaces très touchantes. J'ai pu constater ce que les vêtements représentent pour les gens. Je me souviens d'une famille, le père, la mère et trois enfants, tous les cinq habillés avec des pièces de notre collection. Ils avaient apporté une photo des années 1990, lorsque je produisais encore une collection pour enfants. Ces enfants étaient déjà clients et aujourd'hui ils étaient tous les cinq adultes. Un homme m'a raconté que son costume de mariage était un costume Dries Van Noten et m'a demandé de signer la photo de son mariage. Une autre personne venait de perdre sa mère. Elle m'a dit: "Son plus beau vêtement était une robe Dries Van Noten. C'est ainsi que nous l'avons habillée pour son dernier voyage."
Vous m'avez dit un jour que même vos parents, qui étaient au départ très critiques envers votre choix de carrière, ont ensuite porté vos vêtements.
Mon père est décédé il y a trois ans, mais c'est vrai. Notre relation a toujours été difficile, mais à la fin – avant qu'il ne commence à souffrir de démence – nous avons eu quelques bonnes discussions. Il m'en a toujours voulu de ne pas avoir repris sa boutique de vêtements. Mais pendant une promenade dans mon jardin, il m'a dit: "Je pense que tu as pris la bonne décision."
En 2017, vous êtes devenu baron. Vos armoiries comportent un miroir octogonal et des plumes de paon, symboles de la fierté et de la noblesse. Votre devise est: "Per tempora ad futurum".
Vous n'avez qu'une place limitée pour votre devise, et elle doit être en latin. Mais elle contient ce que je souhaite dire: je regarde l'avenir dans le respect du passé.
Dries Van Noten (63 ans) a étudié le stylisme à l'Académie Royale des Beaux-Arts à Anvers, et a lancé sa première collection pour hommes en 1985. Un an plus tard, il a rejoint le mouvement "Les Six d'Anvers", pour ensuite lancer une collection pour femmes. Il a ouvert sa première boutique à Anvers, mais a rapidement déménagé au Palais de la Mode. Aujourd'hui, il possède des boutiques à Paris, Milan, Hong Kong, Shanghai et Los Angeles. Entre autres. En 2015, il a reçu en France le titre d'Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres. En 2017, il a reçu le titre de baron. Il vit à Lier, avec son compagnon Patrick et son chien Scott, dans le château Hof van Ringen.
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