La Husk Gallery présente Peter Depelchin à Marseille

Un temps concurrente d'Art-O-Rama, Paréidolie, qui doit son nom à cette capacité qu'a l'œil humain d'identifier des formes dans un nuage ou une veine de bois, participe, avec la grande foire d'art, au rayonnement estival de Marseille. À chacune sa spécialité: les arts émergents et le design à Art-O-Rama, le dessin contemporain à Paréidolie.

Les 16 galeries de cette 11ᵉ édition, qui s'est achevée le 1ᵉʳ septembre, investissaient le Château de Servières, dans le 4ᵉ arrondissement de la Cité phocéenne. Et ce sont des Belges qui ouvraient le parcours en la personne du dessinateur flamand Peter Depelchin, accompagné de sa galeriste bruxelloise, Ingrid Van Hecke, flanquée d'une jeune artiste niçoise, Céline Marin, qu'elle a déjà présentée en duo dans les murs de sa Husk Gallery, au Rivoli, à Uccle.

"Peter et Céline partagent en effet le même sens du détail et une même minutie dans le travail", réagit Ingrid Van Hecke. "Ils ont la même exigence pour le travail préliminaire, à base d'esquisses, avant de réaliser leurs dessins." Peter Depelchin est parti vivre à New York, il y a un an, pour suivre sa femme, engagée à la section étrusque du Metropolitan. À Marseille, il ne montrait pas les nouvelles œuvres que l'on verra à la Husk Gallery, à Bruxelles, dès le dimanche 8 septembre, dans "Cosmogonical Treat".

Astrophysique et cosmogonies

Dans "Genesis", la série de 17 dessins qu'il ramène de New York, il explore encore davantage sa fascination pour l'astrophysique, qu'il croise avec les inspirations cosmogoniques qu'il trouve dans l'histoire de l'art et un sens de la mise en scène qu'il a gardé de ses années de théâtre. "J'ai maintenant un lien avec la faculté de physique fondamentale de Columbia et j'ai couru assister à une conférence de Brian Green, le gourou de l'astrophysique", s'enthousiasme-t-il.

Son œuvre est en tout point fascinante et partage encore avec celle de Céline Marin l'attrait pour les masques et les rituels que cette dernière a explorés dans cinq villages d'Europe qui pratiquent encore des rites animistes pour chasser l'hiver. Dans un "premier acte", elle en dessine minutieusement les participants avant d'en réinsérer des fragments dans un univers délicatement onirique.

La Husk Gallery présentera ce travail à la foire Art On Paper, du 3 au 6 octobre, à Bruxelles, tandis que l'artiste française entamera une résidence au Musée du carnaval et du masque, à Binche, qui donnera lieu à une exposition en septembre 2025. En 2027, ce sera au tour de Peter Depelchin d'y exposer... Un duo décidément inséparable!