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interview

Haring | Traverser les frontières

©Maurine Toussaint

Avec son electronica chaleureuse, le producteur bruxellois Haring séduit et part à la conquête de l’Europe.

Alors qu’il s’installe en terrasse d’un bar branché du quartier Dansaert, Yann Attia, l’homme derrière Haring, est tout sourire. "Je reviens d’Athènes où j’ai fait un DJ set un peu en dernière minute. C’était une expérience incroyable!" Le producteur qui s’est fait connaître du grand public en 2014 avec le titre solaire "Us" vient de sortir son premier album "In Spaces" sous son propre label, City Tracks. Entre les tournées qui se profilent et les projets ambitieux, Haring a des choses à raconter.

Haring - Us

L’album "In Spaces" semble plus subtile et plus hybride que les premiers EPs, est-ce un album de transition?
Absolument, j’ai d’abord été beaucoup influencé par cette vague d’artistes Chillwave en 2010, comme Gold Panda, Bonobo ou Bath. Il y a surtout eu un événement assez important, qui m’a un peu changé. C’est le fait que je suis parti vivre 6 mois à Istanbul, en Turquie. Je me suis amélioré en termes de production, techniquement. C’est là qu’a commencé à germer l’album et j’ai conçu quelque chose d’hybride entre mes premières références et ce que je suis maintenant. Le prochain sera encore différent!

Haring - "In Spaces"
Haring - "In Spaces" ©doc

Comment est venue l’idée de créer un live band?
Le Botanique organise souvent des créations spéciales pour Les Nuits. Le programmateur voulait faire une création plutôt électronique pour l’édition 2018 et il m’a proposé qu’on image quelque chose.Moi, je cherchais depuis longtemps à créer un live band car cela donne beaucoup de profondeur à la musique. J’ai alors rencontré Antoine, le batteur, qui travaillait chez le disquaire Balades Sonores et qui est aussi derrière le projet Monolithe Noir. J’ai ensuite contacté Antoine, du groupe Glass Museum, pour qu’il s’occupe du clavier. On s’est rencontrés pour la première fois en septembre et ça a tout de suite collé!

"Je cherchais depuis longtemps à créer un live band car cela donne beaucoup de profondeur à la musique."

La solitude n’est-elle pas justement le fardeau des producteurs électro?
Oui, totalement. C’est un sentiment qui m’a pesé ces dernières années et c’était essentiel pour moi d’aller voir des gens, de bosser avec eux. Je viens d’ailleurs de commencer un nouveau projet avec les producteurs Fulgeance de Caen et La Fine Équipe de Marseille. Ca s’appelle Gangue et c’est un "super boys band" qui a vu le jour, car les festivals de Dour, le Nördik Impakt et Marsatac fêtent leur 30e et 20e anniversaires. Les organisateurs voulaient lancer une création qui tournera dans les trois festivals. On va donc jouer sur les meilleures scènes, aux meilleures heures. C’est un projet hors normes… Avec le live band et Gangue, j’ai autant appris que ces 5 dernières années!

Haring - "Bozkurt Cad"

Est-ce que le rap n’est pas venu cannibaliser la visibilité de la scène électro bruxelloise?
Je pense sincèrement que tout se complète et qu’il y a de la place pour tout le monde. La scène rap permet d’ouvrir un regard sur ce qu’il se passe ici. Je pense que les gens vont essayer d’aller creuser pour voir ce qu’il y a derrière. Et derrière, il y a cette scène électro qui est certainement moins mainstream, moins populaire, mais tout aussi qualitative. Pour ma part, je suis déjà assez installé ici, je suis bien soutenu. Je vais jouer dans une rotonde quasi sold out, qu’est ce que je peux rêver de mieux?! Maintenant l’enjeu c’est de dépasser les frontières.

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