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TikTok et Facebook auraient approuvé des pubs avec de la désinformation sur l'élection américaine

TikTok et Facebook sont accusés de ne pas modérer suffisamment leurs contenus pour éviter la désinformation. YouTube s'est montré plus efficace. ©REUTERS

TikTok et Facebook n'en font pas assez en termes de modération pour détecter les fausses informations, selon l'ONG Global Witness. YouTube s'en sort beaucoup mieux.

TikTok et Facebook ont validé des publicités contenant des affirmations mensongères sur l'élection américaine à quelques semaines du scrutin. C'est ce qui ressort d'une enquête publiée jeudi par l'ONG Global Witness, qui s'interroge sur les règles des plateformes pour déceler la désinformation.

Global Witness a soumis aux plateformes TikTok, Facebook et YouTube huit publicités contenant de fausses allégations, comme la possibilité de vote en ligne, afin de les tester juste avant l'échéance présidentielle, du 5 novembre.

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TikTok, qui en a laissé passer quatre malgré sa politique d'interdiction des publicités à but politique, a obtenu "les plus mauvais résultats", selon Global Witness. Facebook en a approuvé une des huit.

Une porte-parole de TikTok a indiqué à l'AFP que quatre de ces publicités "avaient été approuvées par erreur au premier niveau de modération" [...].

Si près d'une échéance électorale aussi indécise entre la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump, "il est choquant que des réseaux sociaux continuent de valider des contenus de désinformation", estime Ava Lee, qui dirige les campagnes contre les menaces numériques chez Global Witness. "En 2024, tout le monde (…) sait à quel point il est important d'avoir des systèmes de modération qualitatifs."

Ces plateformes "n'ont aucune excuse" de "continuer à mettre en danger le processus démocratique", a-t-elle ajouté.

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Validation en plusieurs étapes

Une porte-parole de TikTok a indiqué à l'AFP que quatre de ces publicités "avaient été approuvées par erreur au premier niveau de modération" et que l'application, qui appartient à une société basée en Chine, "continuerait de faire respecter" sa politique d'interdiction des pubs politiques.

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Chez Meta, qui possède Facebook, une porte-parole a contesté le résultat de l'étude, disant qu'elle était basée sur un petit échantillon de publicités et que, par conséquent, elle "ne reflétait pas la façon dont (Meta) faisait respecter ses règles à grande échelle".

YouTube, qui appartient à Google, a validé, dans un premier temps, la moitié des publicités proposées, mais a ensuite bloqué leur publication jusqu'à fourniture d'une pièce d'identité. C'est un "obstacle considérablement plus robuste" contre la désinformation, a jugé Global Witness.

Pubs sur pause

Google a affirmé jeudi qu'il "mettrait temporairement en pause les publicités" liées aux élections américaines après la fermeture des bureaux de vote le 5 novembre, comme il l'avait fait en 2020 lors de la présidentielle opposant Donald Trump au démocrate Joe Biden. Le géant de la tech a pris cette mesure "par précaution", en expliquant que le décompte des voix pourrait continuer pendant plusieurs jours après l'élection.

Meta, de son côté, a annoncé qu'il bloquerait toute nouvelle publicité politique durant la dernière semaine de campagne électorale.

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