C'est dans le Hainaut que l'immobilier reste le plus abordable en Wallonie
Les prix immobiliers ont augmenté moins rapidement dans le Hainaut qu'ailleurs en Wallonie. On peut donc encore y devenir propriétaire à très bon prix... si on est bricoleur.
Le Hainaut est, avec Namur, la province qui a connu la plus faible croissance sur le segment de la maison d’habitation depuis 2016: environ +15%. Le prix médian y avoisine 150.000 euros hors frais. En tenant compte de l’inflation, le rendement à la revente tombe même sous la barre des 10% sur 5 ans.
Mieux vaut donc, pour l’instant, y devenir propriétaire occupant ou mettre son bien en location plutôt que le revendre. D’autant que l’an dernier, la hausse moyenne était à peine supérieure à 3%, ce qui constitue un plancher national.
Ce prix médian affiché à la revente chez les notaires locaux varie néanmoins énormément d’un arrondissement à l’autre. C’est celui de Soignies qui affiche le prix médian le plus élevé avec 190.000 euros, tandis que celui de Mons, avec 131.250 euros, affiche le plus bas. Tous deux font partie du Hainaut oriental, qui regroupe Charleroi, La Louvière, Mons, Soignies et Thuin.
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Du simple au triple selon la commune
Si l’on grossit la focale sur les communes, c’est à Celles (280.000 euros), Mont-de-l’Enclus, Jurbise (265.000 euros), Gerpinnes (226.000) et Braine-le-Comte (222.500) que l’on trouve le top 5 des prix médians les plus élevés de la province. À Mont-de-l’Enclus, la hausse des prix enregistrée en 2020 a atteint +32,5%.
Avec +20% en un an, Frasnes-lez-Anvaing, Fontaine-l’Evêque, Binche, Gilly et Aiseau-Presles affichent des hausses de prix relatives impressionnantes également. Jurbise, Mont-sur-Marchienne et Roux suivent de près avec un prix médian gonflé de 15% en 2020.
Quant à Estinnes, qui affiche en 2020 une flambée annuelle des prix proche de 60% et un prix médian soudainement survitaminé à 178.000 euros, les notaires font remarquer que 25% des transactions y affichent un montant inférieur à 115.500 euros et 25% un montant supérieur à 230.000 euros. Il s’agit donc clairement d’une commune avec un tissu résidentiel à deux vitesses.
A contrario, avec des décotes annuelles de plus de 10%, Goutroux et Lodelinsart voient leur prix médian retomber autour de 100.000 euros. Seule Dampremy et ses 87.000 euros (hors frais) fait mieux encore pour les candidats acquéreurs peu fortunés. Un toit y est trois fois moins cher qu’à Mont-de-L'Enclus ou Jurbise.
L’appartement, toujours parent pauvre
Sans surprise, la part de marché des appartements en Hainaut reste la moins importante de Wallonie (10%), voire du pays. Quant au prix médian provincial, il dépasse, pour la première fois, la barre des 140.000 euros hors frais. Cela reste un plancher national également.
Par arrondissement, des différences de prix similaires à celles constatées pour les maisons existent. Les prix médians varient entre 125.000 euros (La Louvière) et 184.500 euros (Soignies).
Avec une hausse de 23% en un an, l’arrondissement de Charleroi, plébiscité par les investisseurs, sort du lot sur le segment. Mais l’an dernier, la décote annuelle y avoisinait -10%. Celui de Tournai n’est pas en reste, avec une augmentation moyenne des prix de 22% pour les appartements d’occasion et un prix médian désormais fixé à 182.500 euros (hors frais).
À échelle communale, c’est encore et toujours à Soignies qu’on trouve le prix médian le plus élevé sur ce segment, avec un montant de 195.000 euros (hors frais) à la revente et une hausse de prix annuelle dépassant +10%.
Les chiffres de la province du Luxembourg et de la Belgique dans sa totalité seront disponibles ce vendredi.
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