Pas de message fort de la Banque centrale du Japon

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, et le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Masaaki Shirakawa, se sont entretenus lundi par téléphone de la situation économique du Japon, malmenée par la cherté pénalisante de la monnaie nippone (yen), selon le porte-parole du gouvernement.

Des spéculations avaient envahi la semaine dernière les médias sur une possible rencontre de visu entre les deux hommes, afin d'étudier des dispositions coordonnées pour enrayer la tendance haussière de la devise japonaise face au dollar et à l'euro.

Finalement, l'entretien a eu lieu par téléphone, une quinzaine de minutes au cours desquelles le Premier ministre et le gouverneur "ont échangé leurs points de vue sur l'économie et l'évolution de situation financière, englobant le problème des mouvements des devises", a expliqué lors d'un point de presse le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Yoshito Sengoku.

M. Kan et M. Shirakawa "partagent l'idée qu'il est extrêmement important d'entretenir une communication étroite entre le gouvernement et la Banque du Japon", a-t-il souligné.

En revanche, d'après M. Sengoku, n'a pas été abordée la question d'une intervention du Japon sur le marché des changes pour faire baisser la monnaie nippone.

Les investisseurs à la Bourse de Tokyo espéraient un message plus fort, alors que les sociétés exportatrices japonaises, qui ont bâti leurs budgets et stratégies commerciales sur des taux de change plus favorables, pâtissent fortement de la vigueur du yen.

La monnaie japonaise, qui frôle ces derniers temps son niveau le plus élevé en 15 ans, est repartie de plus belle à la hausse. Le dollar valait lundi environ 85,35 yens et à l'euro oscillait aux alentours de 108,50 yens.