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La Fed veut garder toutes les "options ouvertes"

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Les membres de la Réserve fédérale ont salué la résistance des marchés financiers au choc du Brexit. Ils ont aussi estimé que les risques pour l'économie américaine avaient diminué, lors de leur dernière réunion monétaire fin juillet. Mais des dissensions apparaissent sur la marche à suivre dans les prochaines semaines.

Selon les minutes de la réunion du 27 juillet, où la Fed, encore peu certaine de l'impact du Brexit, avait laissé ses taux inchangés, le Comité monétaire souhaite conserver toutes ses "options ouvertes" pour l'évolution des taux. Toutefois, il apparaît que les membres de la Fed se montrent divisés sur les perspectives d'inflation notamment.

Ces minutes sont publiées plus d'un mois avant la prochaine réunion du Comité monétaire prévue les 20 et 21 septembre. La bonne résistance de l'économie US aux turbulences liées au Brexit et l'activité économique consistante outre-Atlantique laissent entrevoir une hausse des taux d'ici la fin de l'année.

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Certains décideurs au sein de la Réserve fédérale pensent qu'il sera nécessaire de relever les taux d'intérêt dans un avenir proche, indique le compte-rendu de la réunion monétaire de juillet. Ces membres ont prédit que "les conditions économiques rendraient bientôt nécessaire une nouvelle étape dans l'abandon d'une politique accommodante", lit-on dans les "minutes". 

Depuis des mois, la banque centrale veut normaliser sa politique monétaire après avoir initié un premier relèvement des taux en décembre dernier après 7 ans de politique à taux zéro. Mais la Fed n'a cessé de reporter une hausse graduelle du coût de l'argent face à la croissance poussive, aux prix faibles et surtout face aux risques économiques internationaux.

Wall Street profite des dissensions

Les membres du comité de politique monétaire de la Fed se sont mis d'accord lors de cette même réunion pour attendre d'autres indicateurs avant de relever à nouveau les taux, toujours selon le compte-rendu. "Il est prudent d'accumuler davantage de données économiques afin d'évaluer le rythme d'évolution du marché du travail et de l'activité économique", s'accordent à dire les participants à la réunion monétaire. Mais des dissensions apparaissent notamment sur l'évolution de l'inflation et du marché du travail.

Si une majorité estiment que la croissance américaine va s'accélérer au 2e semestre, accompagnée par un renforcement du marché du travail, "plusieurs" signalent "la faiblesse continue des investissements" des entreprises et un certain ralentissement du marché immobilier. "Plusieurs membres" estiment aussi "que les risques à la baisse sur l'évolution de l'inflation ont augmenté", alors que la Fed espère que celle-ci (0,9% sur un an, selon l'indice PCE) va atteindre 2% à moyen terme.

Cette semaine, plusieurs membres de la Réserve fédérale ont évoqué la possibilité d'un relèvement dès la prochaine réunion des 20 et 21 septembre. "Une hausse des taux est possible" en septembre, "je pense que l'économie est dans un état satisfaisant", a affirmé William Dudley, président de la Fed de New York.

Quelques minutes après la publications des "minutes", les indices de la Bourse de New York, jusqu'ici en terrain négatif, sont remontés vers l'équilibre, faisant même des incursions dans le vert à moins de deux heures de la clôture. 

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