Unilever se déleste d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires
Le groupe de produits de grande consommation poursuit sa cure d'amaigrissement. Après les glaces, il entend à présent se délester de plusieurs marques dans la catégorie épicerie.
Le géant britannique des produits de grande consommation, le groupe néerlando-britannique Unilever poursuit sa cure d'amaigrissement.
Après avoir annoncé en mars dernier vouloir se séparer de sa division crèmes glacées (Ben&Jerrys, Magnum...) qui représentait en 2023 13% de ses revenus, puis vouloir supprimer 7.500 emplois et, il y a quelques jours, vouloir se séparer de sa marque végétale Le Boucher Végétarien, le groupe s'apprête à passer à la vitesse supérieure.
Dans une interview publiée lundi par le quotidien financier néerlandais Het Financieele Dagblad (FD), le CEO Hein Schumacher a indiqué qu'Unilever souhaitait vendre plusieurs marques alimentaires qui réalisent ensemble un chiffre d'affaires d'environ un milliard d'euros.
Il n'a pas précisé quelles marques étaient concernées, mais selon Reuters, qui cite des proches du dossier, il s'agirait de marques néerlandaises comme les soupes Unox et les épices Conimex, ainsi que des plus petites marques au Royaume-Uni et dans d'autres pays européens.
Un milliard d'euros, c'est relativement peu à l'échelle d'Unilever qui a réalisé, en 2023, un chiffre d'affaires de 59,6 milliards d'euros et un bénéfice net de 6,5 milliards d'euros. Mais c'est une preuve supplémentaire de la volonté du mastodonte de se délester d'actifs jugés moins stratégiques et/ou moins rentables.
La vente de magnum au frigo
Unilever souhaite, en effet, alléger son portefeuille de marques alimentaires et se concentrer sur les sauces – comme Knorr et Hellmann’s – les épices et les produits destinés aux restaurants et aux cuisines professionnelles. À terme, il entend limiter le portefeuille du groupe en se concentrant sur une trentaine de marques (alimentation, produits de soins de la personne et d'entretien de la maison) à même de peser 70% de son chiffre d'affaires, contre 400 labels à l'époque du prédécesseur de Hein Schumacher.
Reste que cet élagage ne se passe pas comme sur des roulettes. Il y a une dizaine de jours, le Financial Times écrivait qu'Unilever avait mis au frigo la vente de sa division de crèmes glacées – valorisée entre 10 et 15 milliards d'euros – pour se focaliser sur son éventuelle mise en bourse. Les acquéreurs potentiels, notamment les fonds d'investissement, ne se seraient pas pressés au portillon, refroidis – sans mauvais jeu de mots – par la taille importante de la division, le caractère saisonnier de l'activité et la complexité de sa chaîne d'approvisionnement.
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