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BP: tests sismiques et acoustiques

L'entonnoir posé par BP pour enrayer la fuite de pétrole semble confirmer son efficacité.

L'efficacité de l'entonnoir visant à enrayer la fuite de pétrole dans le Golfe du Mexique semble se confirmer. Des tests sismiques et acoustiques vont à présent être réalisés pour tenter de colmater définitivement la brèche.

Des navires de recherche ont entrepris dimanche des tests sismiques et acoustiques à proximité du puits endommagé dans le golfe du Mexique à l'origine de la pire marée noire des Etats-Unis pour permettre à BP de pouvoir le colmater définitivement.

Ces tests près du puits recouvert d'un entonnoir depuis le 15 juillet et d'où ne s'échappe plus de pétrole sont nécessaires "pour s'assurer de l'étanchéité de la tête de puits, et détecter et répondre à toute anomalie", a déclaré BP dans un communiqué. La pression sur la tête de puits "continue d'augmenter, preuve de son étanchéité", a poursuivi le groupe.

Dans les prochains jours, le groupe pétrolier espère pouvoir procéder à l'opération "static kill," qui consiste à injecter des liquides et des matières solides puis à cimenter le puits de pétrole. Car, si depuis le 15 juillet le pétrole ne s'écoule plus grâce à l'entonnoir, le puits n'est pas condamné.

"Nous avons bon espoir que l'opération +static kill+ aura été réalisé mardi", a annoncé vendredi Bob Dudley dans l'Etat du Mississipi (l'un des 5 Etats touchés), lors de sa première visite dans la région en tant que nouveau chef désigné de BP. L'Américain a été nommé mardi à la tête du groupe britannique en remplacement de Tony Hayward, critiqué aux Etats-Unis pour ses maladresses verbales.

Et Bob Dudley a promis aux habitants du golfe du Mexique que la compagnie  resterait "des années encore" à leurs côtés, cependant que BP a annoncé un fonds de 100 millions de dollars pour aider les ouvriers des plateformes pétrolières en difficulté depuis que le gouvernement américain a décrété un moratoire sur les forages en eau profonde.

L'amiral Thad Allen, chargé de la lutte contre la marée noire pour le gouvernement américain, a précisé que l'opération static kill avait été retardée d'un jour par la nécessité de nettoyer le site de dépôts de matière provoqués par la récente tempête dans le golfe du Mexique.

Le vice-président de BP, Kent Wells, s'est dit lui aussi confiant dans le succès de l'opération. L'absence de fuite "nous confirme que ce puits résiste", ce qui est un signe positif, a-t-il dit. "Tout semble fonctionner à ce stade".

La phase finale, dite "bottom kill", consistera à injecter un mélange d'eau et de matières solides puis du ciment via le puits de secours. Selon BP, cette dernière opération devrait avoir lieu fin août au plus tard.

En surface, avec la fin de l'écoulement du pétrole, les opérations chapeautées par le groupe pétrolier vont changer, se concentrant désormais sur la relance économique de la zone et la réhabilitation de l'environnement. "Nous avons eu de bonnes nouvelles en ce qui concerne le pétrole (...) mais cela ne signifie pas que nous en ayons terminé. Nous allons être là pendant des années encore", a promis Bob Dudley.

Le volume de pétrole qui s'est échappé dans l'océan depuis l'explosion et le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon le 20 avril restait toujours impossible à connaître avec précision: les estimations oscillent entre 477 et 842 millions de litres. Il s'agit de la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis en termes de conséquences écologiques.

Il est nécessaire de connaître le volume total "pas seulement pour savoir où se trouve (le pétrole)", mais aussi "pour évaluer les dégâts qu'a subis la nature", a souligné Thad Allen, indiquant qu'une évaluation était en cours.

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L'avenir du groupe britannique reste lié à la vente d'actifs (jusqu'à 30 milliards de dollars en 18 mois) pour regonfler les caisses de BP en vue des futures indemnisations. Bob Dudley doit ainsi se rendre la semaine prochaine à Moscoupour rencontrer les dirigeants de TNK-BP, coentreprise du groupe pétrolier britannique, pour évoquer une possible vente des actifs de BP au Venezuela, annonce le Financial Times dans son édition de samedi.

Bob Dudley, qui a dirigé TNK-BP de 2003 à 2008, n'a pas mis les pieds en Russie depuis son départ précipité du pays en 2008 en raison d'un désaccord avec les partenaires russes de BP sur la gouvernance de la coentreprise. Selon le "FT", l'Américain rencontrera les actionnaires russes de TNK-BP ainsi que de hauts responsables gouvernementaux.

Ils pourraient discuter des actifs de BP au Venezuela pour lesquels TNK-BP a manifesté son intérêt avec l'objectif de "développer son portefeuille d'actifs à l'international et sa présence au Venezuela", selon un représentant de la holding cité par Itar-Tass.

Créée en 2003, TNK-BP est le troisième plus gros producteur de pétrole en Russie. Alors que BP s'est retrouvé dans le rouge en raison des provisions constituées pour faire face au coût de la marée noire dans le golfe du Mexique, TNK-BP a annoncé une hausse de 21% de son bénéfice net semestriel.

TNK-BP, qui représente environ un quart de la production mondiale de BP, exploite d'immenses ressources pétrolières en Sibérie orientale et occidentale, ainsi que dans les régions de la Volga et l'Oural.

 

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