Haro fiscal sur les résidences secondaires en France

Selon le journal Les Echos, certaines communes françaises envisagent de taxer davantage les résidences secondaires. Ainsi la Ville de Nice s'apprête à augmenter cet impôt de 60% (niveau maximal prévu par la législation), celui de Saint-Jean de Luz a déjà augmenté de 40%, payable dès cette année.

C'est la Ville de Paris qui, la première, avait lancé l'offensive dans le but de contrer l'achat spéculatif de logements à fins de location saisonnière. Ce qui est moins revendiqué en revanche c'est que cette surtaxe est aussi une recette supplémentaire pour des villes endettées comme Paris, Nice ou Bordeaux. Et que le premier critère des agences de notation à l'endroit des communes se situe dans leur capacité à lever de l'impôt.

Pour l'instant, ce prélèvement majoré risque de se limiter à un effet d'aubaine puisque qu'il s'appuie sur la taxe d'habitation appelée à disparaître en 2020. L'un des enjeux pour les élus locaux sera donc de pérenniser ce levier sous une forme à définir, ce que relevait d'ailleurs le Figaro dans son édition de mardi.

A titre d'exemple, selon des informations glanées hier par L'Echo, la taxe d'habitation non encore majorée pour un couple de propriétaires d'un deux pièces sur le bassin d'Arcachon était de 650 euros au dernier paiement et de 1.199 euros pour une maison avec jardin sur le golfe du Morbihan.

Un million de transactions de logements anciens ont été enregistrées en 2017 en France avec des hausses de prix sensibles lorsque les temps de trajets s'améliorent. Les prix à Bordeaux ont ainsi bondi de plus de 12% avec la nouvelle ligne TGV. Dans cette ville portuaire la surtaxe devrait passer de 20 à 50%. Cadeau de bienvenue.