Publicité

La Commission européenne en visite à l'usine ArcelorMittal de Gand

ArcelorMittal possède quatre usines en Belgique – dont celle de Gand –, représentant un chiffre d'affaires annuel de 5 milliards d'euros. ©Bloomberg

Des responsables de la Commission européenne vont visiter l'usine d'ArcelorMittal à Gand ce mardi. Objectif: se pencher sur les défis de la transition énergétique sur un tel site.

L'aciérie gantoise d'ArcelorMittal sera visitée par deux membres de la Commission européenne ce mardi. En 2021, le site avait dévoilé son ambition de rendre son industrie extrêmement énergivore plus respectueuse de l'environnement. Dans les cercles politiques belges, il a été question du "plus grand investissement climatique jamais réalisé dans notre pays". Le haut dirigeant européen Geert Van Poelvoorde l'avait alors estimé à plus de 2 milliards d'euros.

ArcelorMittal affiche des ambitions climatiques affirmées, mais tant que le marché européen ne propose pas de modèle économique permettant de rentabiliser cet investissement, les fonds nécessaires ne seront pas débloqués, a déclaré, la semaine dernière, le CEO Aditya Mittal. Ailleurs en Europe, notamment en France et en Allemagne, aucun feu vert n'a encore été donné pour les investissements durables prévus.

Publicité
4.500
travailleurs
L'usine de Gand, l'une des plus compétitives du groupe, emploie plus de 4.500 personnes et 1.100 sous-traitants.

La nouvelle Commission européenne se met au boulot

L'importance de cet investissement est toutefois considérable pour notre pays. Le géant de l'acier possède quatre usines sur notre territoire, représentant un chiffre d'affaires annuel de 5 milliards d'euros. L'usine de Gand, l'une des plus compétitives du groupe, emploie plus de 4.500 personnes et 1.100 sous-traitants.

CONSEIL

Osez voir grand pour votre business.

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter Yaka!

Envoi hebdomadaire par e-mail - Désinscription en un seul clic

Cela n'a pas échappé à la nouvelle Commission européenne, nommée la semaine dernière. Dès leur deuxième jour de travail, deux membres de la Commission se rendront à Gand pour clarifier les problèmes actuels et les projets futurs. Il s'agit de la vice-présidente Teresa Ribera, chargée de la transition propre, équitable et compétitive, et de Stéphane Séjourné, chargé de la prospérité et de la stratégie industrielle. Il reste à voir quel signal ils enverront à ce sujet.

La direction internationale d'ArcelorMittal a cependant rejeté, la semaine dernière, le plan d'entreprise actuel, car trop peu de clients sont disposés à payer un supplément pour de l'acier vert produit en Europe.

Publicité
Publicité

Un soutien du Fédéral et du gouvernement flamand

Ces dernières années, des personnalités des gouvernements fédéral et flamand se sont concertées en coulisses pour soutenir la transformation de l'entreprise. Le Premier ministre Alexander De Croo a pu conclure un accord au début de l'année sur le prix de l'énergie pour les sites belges. Car l'acier vert devra bannir le charbon et nécessitera, à terme, de l’hydrogène produit de manière durable à long terme.

Mais cela nécessitera une énorme quantité d'électricité et de savoir-faire – qui est présent dans notre pays. Des centres de recherche comme l'Université de Gand et la KULeuven ont créé, par exemple, une chaire avec ArcelorMittal la semaine dernière.

Le gouvernement flamand de Jan Jambon (N-VA) n'a pas non plus sous-estimé le potentiel de l'investissement en mettant à disposition quelque 600 millions d'euros de prêts par l'intermédiaire de la coentreprise Finocas. Le ministre-président flamand Matthias Diependaele (N-VA) souhaite poursuivre cette ambition.

L'industrie de l'acier revêt une importance stratégique si les tensions géopolitiques devaient, à l’avenir, mener à une escalade militaire.

À Gand aussi, l'acier décarboné d'ArcelorMittal attendra

La direction internationale d'ArcelorMittal a cependant rejeté, la semaine dernière, le plan d'entreprise actuel, car trop peu de clients sont disposés à payer un supplément pour de l'acier vert produit en Europe. La production y est également coûteuse, en raison de l'augmentation des salaires et des prix de l’électricité ces dernières années.

La balle est dans le camp de la Commission européenne pour protéger le marché contre l'acier bon marché importé de pays qui choisissent d'ignorer l'impact écologique de l’industrie, a-t-on déclaré la semaine dernière. Cela d'autant plus que l’industrie de l'acier revêt une importance stratégique si les tensions géopolitiques devaient, à l’avenir, mener à une escalade militaire.

Publicité
 Jan Remeysen, directeur du site anversois du géant chimique allemand BASF.
BASF Anvers menace d'enterrer son mégaprojet de capture de CO2
Le géant de la chimie BASF exige davantage de soutien public pour son grand projet d’installation de capture de CO2 dans le port d'Anvers.
Messages sponsorisés