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La fabrique à licornes Hexa passe au galop après avoir levé 20 millions d'euros

Thibaud Elzière (à gauche), Quentin Nickmans (au centre) et Amaury Sepulchre (à droite), de Hexa.

Le développeur de start-up studios Hexa récolte 20 millions d'euros auprès d'une série d’entrepreneurs et de familles. De quoi l'aider à créer 30 boîtes par an d’ici 2030.

Après une première aventure entrepreneuriale, il n'est pas rare de continuer à avoir des idées. Et ce, souvent dans son secteur de prédilection. C'est là qu'intervient Hexa (ex-eFounders), le développeur de start-up studios franco-belge. La structure offre aux entrepreneurs expérimentés l’infrastructure, les fonds, une marque, une équipe mutualisée et un réseau de soutien à leur créativité.

Né en 2011, le modèle a fait ses preuves. Des plus de 40 projets développés en son sein jusqu'ici, trois ont rejoint le club très fermé des licornes (Front, Aircall, Spendesk), ces jeunes pousses à la valorisation supérieure à un milliard de dollars. "Il y a une chance sur dix qu’un projet se mue en une grosse boîte dans le modèle collaboratif. C’est 500 fois plus que dans le modèle entrepreneurial classique", rappelait récemment Thibaud Elzière, cofondateur d’Hexa.

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Les fonds d'ores et déjà apportés proviennent d’une série d'entrepreneurs, dont certains issus, eux-mêmes, de la galaxie Hexa, et de familles bien connues du tissu économique Belgique.

Pour accélérer la marche, 20 millions d’euros viennent d’être récoltés, a-t-on appris. Un montant qui pourrait encore augmenter d’ici la fin de l’année, Hexa ayant réservé une poche supplémentaire aux éventuels candidats.

Les fonds d'ores et déjà apportés proviennent d’une série d'entrepreneurs, dont certains issus, eux-mêmes, de la galaxie Hexa, et de familles bien connues du tissu économique Belgique. Parmi les noms qui filtrent, l’on peut notamment relever Luc Pallavidino (Yousign), Adrien Van Den Branden (Canyon), les Lhoist, les Janssen, la famille Le Hodey, les Peterbroeck ou encore la famille Van Campenhout. Le business angel Dominique Vidal (Index Ventures) est aussi de la partie, tout comme le financier Frederic Van Doosselaere (Mercier VanderLinden). 

Objectif: 30 entreprises par an

Forte de ces capitaux, l'équipe vise désormais le lancement d'une trentaine d'entreprises par an d'ici 2030, contre huit cette année. Elle pourra également arrêter d’avoir à pousser les murs des 200 mètres carrés occupés jusqu’ici en plein Paris. De nouveaux bureaux (800 m2) viennent en effet d’être achetés au sein d’une ancienne cristallerie, non loin des gares du Nord et de l’Est. Ils complètent une présence plus modeste en Belgique, à Boitsfort.

"Nos actionnaires ont la priorité sur les opportunités financières qui se dégagent du portefeuille."

Quentin Nickmans
Cofondateur d’Hexa

"Leur présence au capital de la structure de tête de l’écosystème Hexa leur offre une priorité sur les opportunités financières qui se dégagent du portefeuille", indique Quentin Nickmans, cofondateur et actionnaire majoritaire d’Hexa aux côtés de Thibaud Elzière. "Ils sont par exemple les premiers à être informés d’un tour de table d’une de nos start-ups".

Diversification

Les secteurs visés par l'activité devraient du reste se multiplier à l’avenir. En effet, l’équipe entend désormais également attaquer de front les mondes de l’intelligence artificielle (IA) et de la santé. De quoi venir compléter son approche, articulée autour de trois verticales à ce jour. La première, eFounders, regroupe le coeur de métier historique autour des logiciels d'entreprise hébergés dans le cloud, ces fameux "SaaS". Deux autres studios ont été lancés depuis: Logic Founders dans la fintech et 3founders dans la blockchain et autres technologies de rupture.

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"Cette diversification est la suite logique de notre aventure (initiée en 2011, NDLR). Après avoir découvert et développé le métier de start-up studio, on s’est dit qu’il n’y avait aucune raison de s’arrêter à un seul secteur, ni même à une seule géographie. Alors, pour des raisons historiques, nous sommes aujourd’hui surtout actifs en France et au Benelux, mais on pourrait imaginer demain d’installer des satellites à travers l’Europe, là où l’on retrouve des écosystèmes spécifiques à une verticale. Je pense par exemple au climat, à la cybersécurité ou encore à l’éducation".

Promo record

Hexa annonce ce mardi sa "promo 2023". Avec pas moins de six boîtes au compteur, et deux autres en préparation, elle est la plus importante de l'histoire du développeur de start-up studios franco-belge.

Cette sélection est l'aboutissement d'un processus d'un an. D'abord, Hexa génère puis propose des idées de projet à des entrepreneurs ouverts à démarrer une nouvelle aventure. Objectif? Qu'ils les transforment en business. Après la mise sur pied d'une première mouture de produit, l'embauche des premiers employés et l'acquisition des premiers clients, la jeune pousse lève des fonds d'amorçage et prend son indépendance sur le plan opérationnel et financier.

La nouvelle cohorte est le reflet des verticales désormais couvertes en interne. Teintés d'intelligence artificielle, de web3 ou encore de productivité, ses champions en devenir s'appellent Riverflow, RingX, Tengo, Kiosk, Catalog et Okko.

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