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L'hémorragie sociale chez Twitter met-elle en danger la stabilité de la plateforme?

De nombreux ingénieurs chargés de corriger les bugs et de prévenir les pannes ont choisi de quitter Twitter. ©REUTERS

Elon Musk l'avait annoncé: "ou vous travaillez dur ou vous partez". Il semble que la fuite soit l'option retenue par de plus en plus de salariés de Twitter.

L'hémorragie sociale se poursuit chez Twitter au lendemain de la vague de licenciements et des menaces du nouveau patron, Elon Musk, quant au travail à fournir et au risque de faillite.

L'homme s'était déjà plaint de la multitude de départs de responsables. "Je suis peut-être exceptionnelle, mais (…) je ne suis pas inconditionnelle", a aujourd'hui tweeté Andrea Horst, dont le profil LinkedIn la qualifie encore de "Responsable de la chaîne d'approvisionnement (survivante) chez Twitter".

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Tess Rinearson, en charge de constituer une équipe pour l'utilisation des crypto-monnaies chez Twitter, lui a emboîté le pas. De nombreux ingénieurs chargés de corriger les bugs et de prévenir les pannes ont aussi opté pour un départ, soulevant des questions sur la stabilité de la plateforme.

Accélération des départs

Quelque 3.000 salariés ont été licenciés il y a deux semaines et 700 avaient déjà démissionné cet été. Aujourd'hui, on estime que des centaines d'employés sont encore sur le départ suite à l'ultimatum d'Elon Musk, qui leur a demandé de s'engager à travailler "de longues heures à une intensité élevée" ou de partir.

42%
des personnes sondées
42% des 180 personnes sondées ont choisi la réponse "Option de sortie, je suis libre!".

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Dans un sondage réalisé sur l'application Blind, qui vérifie les employés grâce à leur adresse électronique professionnelle et leur permet de partager des informations de manière anonyme, 42% des 180 personnes interrogées ont choisi la réponse "Option de sortie, je suis libre!".

Un quart d'entre elles déclarent avoir choisi de rester "à contrecœur", et seulement 7% des participants au sondage ont dit avoir "cliqué sur oui pour rester, je suis un dur à cuire".

Ces résultats soulignent la réticence des employés à rester dans une entreprise où le patron s'est empressé de licencier la moitié de ses employés et de modifier "impitoyablement" la culture d'entreprise.

Manière forte

Certaines sources indiquent que des messages ont été envoyés indiquant que les badges d'accès aux locaux allaient être désactivés. Des agents de sécurité auraient aussi commencé, jeudi soir, à mettre les employés à la porte.

De son côté, Elon Musk semble n'avoir cure de ces départs. Dans un tweet, il indiquait jeudi soir ne pas être inquiet "car les meilleurs restaient". Il clamait, par ailleur,s le "record absolu d'utilisation".

De plus en plus de voix s'élèvent contre Elon Musk. La NBC a ainsi évoqué la projection de messages anti-Musk sur la façade du siège à San Francisco. Jeudi soir, on pouvait y lire: "Elon Musk, ferme-la", "Stop au Twitter toxique" ou "En avant vers la faillite".

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