Publicité

Twitter retire les anciens badges bleus des comptes refusant de payer

Les badges bleus des comptes non payants ont désormais disparu sur Twitter. ©AFP

Les badges bleus officiels des comptes Twitter non payants ont disparu depuis le 20 avril, comme le nouveau patron du réseau social Elon Musk l'avait promis.

Qu'ont en commun le Pape, Donald Trump et Beyoncé? Ils ont tous les trois perdu, jeudi, leur coche bleue sur Twitter, autrefois gage de crédibilité, alors que la plateforme a mis la menace d'Elon Musk à exécution et retiré le badge à ceux qui refusent de payer.

Le réseau social a changé rapidement d'allure au fur et à mesure que les comptes perdaient cette marque distinctive, obtenue dans le passé après vérification de l'identité de l'utilisateur et selon certaines conditions, dont la notoriété.

Publicité

Le badge a ainsi disparu des comptes de personnalités comme Justin Bieber, Cristiano Ronaldo, Bill Gates ou encore Lady Gaga, ainsi que de ceux de nombreux journalistes, professeurs et militants. Même @jack, le compte du cofondateur de Twitter Jack Dorsey, a été dépouillé.

Du côté des politiques, beaucoup d'élus l'ont aussi perdu, mais certains ont obtenu dans la foulée la coche grise, réservée aux comptes du gouvernement ou de certaines organisations. C'est le cas de Kevin McCarthy, le patron des républicains à la Chambre américaine des représentants.

Comptes payants uniquement

Le badge bleu signale désormais les utilisateurs qui paient huit dollars par mois pour avoir cette distinction et d'autres avantages de "Twitter Blue" (plus de visibilité, des privilèges techniques, moins de publicités), comme Donald Trump Junior ou le Dalaï Lama.

"Mon compte Twitter dit que j'ai souscrit à Twitter Blue. C'est faux."

Stephen King
Auteur

"Je sais qu'on va me juger parce que j'ai la coche bleue, mais tant pis, j'ai besoin du bouton pour éditer mes tweets", a tweeté Marques Brownlee, un créateur de contenus suivi par 6 millions d'utilisateurs.

Publicité

D'autres ont fait part de leur étonnement, comme l'auteur à succès Stephen King, suivi par 7 millions de personnes. "Mon compte Twitter dit que j'ai souscrit à Twitter Blue. C'est faux. Mon compte Twitter dit que j'ai donné un numéro de téléphone (pour l'authentification, NDLR). C'est faux", a-t-il déclaré sur la plateforme jeudi.

"Je vous en prie, namaste", lui a répondu Elon Musk. Le patron a indiqué dans un autre tweet qu'il "payait personnellement pour quelques abonnements".

Controverses en séries

Les changements liés au nouveau système d'authentification suscitent des polémiques en chaîne sur la plateforme. La radio publique américaine NPR a récemment quitté le site après avoir été étiquetée "média affilié à l'État américain", puis "média financé par des fonds gouvernementaux".

La date n'a pas été choisie au hasard: le 20 avril, prononcé 4/20 en anglais, est synonyme de cannabis aux États-Unis. Et le patron de Tesla et SpaceX raffole des blagues sur ce sujet.

Twitter a par ailleurs supprimé les mentions "média affilié à l'État" et "média financé par des fonds gouvernementaux", a constaté l'AFP en vérifiant les pages de plusieurs grands médias, y compris francophones, sur la plateforme. Plusieurs comptes de médias occidentaux, de Russie ou de Chine qui portaient cette mention en anglais ne l'ont plus, selon ces constatations.

"Twitter verified", le compte de l'abonnement payant à Twitter Blue, avait prévenu mercredi que le réseau social retirerait le lendemain les badges bleus obtenus avant qu'Elon Musk ne rachète l'entreprise, fin octobre, et n'impose sa vision à rebours de la précédente philosophie.

La date n'a pas été choisie au hasard: le 20 avril, prononcé 4/20 en anglais, est synonyme de cannabis aux États-Unis. Et le patron de Tesla et SpaceX raffole des blagues sur ce sujet, au point d'avoir racheté la plateforme à 54,20 dollars par action.

Publicité
 "S'il s'avère que je perds 5% de mes revenus en allant en Europe, alors je n'irai plus en Europe", a déclaré le ministre de l'Énergie du Qatar, Saad al Kaabi, également dirigeant de l'entreprise QatarEnergy.
Le ministre de l'Énergie du Qatar menace de cesser les livraisons de GNL vers l'UE
Le Qatar, l'un des plus grands exportateurs mondiaux de GNL, menace de suspendre ses livraisons à l'UE si ses États membres appliquent strictement une nouvelle directive en matière de durabilité.
Messages sponsorisés