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Elon Musk voudrait faire revenir Twitter en bourse

©REUTERS

Le milliardaire pourrait remettre en bourse Twitter une fois l'en avoir sorti dans le cadre de son rachat. Une piste pour résoudre la difficile équation du financement de l'opération.

Les rebondissements n'en finissent plus dans la saga sur le rachat de Twitter par Elon Musk. Notamment au niveau du financement de cette opération d'un montant de 44 milliards de dollars. Selon le Wall Street Journal, l'imprévisible milliardaire aurait déclaré à des investisseurs potentiels qu'il pourrait faire revenir le réseau social en bourse dans les trois ans suivant son rachat, qui doit se clôturer plus tard dans l'année. Il s'agit bien ici d'un "retour" puisqu'Elon Musk entend, dans le cadre de ce rachat, sortir Twitter de la cote dans un premier temps.

Mais pourquoi donc sortir le réseau social de la bourse s'il est ensuite question de l'y faire revenir ? La réponse, c'est que ce petit "tour de carrousel" permettrait de résoudre la difficile équation du financement de l'opération pour laquelle une solution se fait à l'évidence toujours attendre.

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Près de 10 milliards à trouver

Pour rappel, Elon Musk a récemment annoncé avoir "sécurisé" à hauteur de 46,5 milliards de dollars le financement de ce rachat par endettement, qu'on appelle dans le jargon "leverage buy out" (LBO). Le milliardaire s'est arrangé avec un consortium bancaire mené par la banque d'affaires Morgan Stanley afin d'obtenir une ligne de crédit de 13 milliards de dollars, à laquelle s'ajoute une autre de 12,5 milliards de dollars couverte par une partie de ses participations dans le capital du constructeur de voitures électriques Tesla.

21
milliards de dollars
La somme qu'Elon Musk s'est engagé à financer personnellement dans le rachat de Twitter.

Reste donc une somme de 21 milliards de dollars qu'Elon Musk s'est engagé à honorer personnellement. Sa fortune étant largement mobilisée aux travers de ses participations dans ses différentes sociétés, il lui a fallu en vendre une bonne partie pour rassembler le cash nécessaire. C'est sans doute la raison qui l'a conduit à vendre la semaine dernière des actions Tesla pour 8,5 milliards de dollars, selon des documents introduits auprès du gendarme des marchés américain, la SEC.

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Si on ajoute les 3 milliards de cash ou d'actifs suffisamment liquides à sa disposition, comme l'agence Bloomberg l'a récemment estimé, un rapide calcul nous permet de dire qu'il lui manque encore près de 10 milliards de dollars à trouver.

Un partenaire à la rescousse ?

C'est ici que les "investisseurs potentiels" auxquels Elon Musk aurait fait part de ce prochain retour en bourse de Twitter prennent tout leur sens, car ils pourraient venir combler la somme restante à financer. D'après le Wall Street Journal, ces investisseurs ne seraient autres que des fonds de private equity, dont la spécialité est précisément d'investir dans des sociétés non cotées pour ensuite maximiser leur gain en les introduisant en bourse dans les cinq ans qui suivent. Le journal cite même un grand nom du genre, celui du fonds Apollo Global Management qui serait intéressé à participer à une telle opération.

Les "investisseurs potentiels" auxquels Elon Musk aurait fait part d'un prochain retour en bourse de Twitter pourraient venir combler la somme restante à financer.

Le scénario implique évidemment qu'Elon Musk parvienne à rendre le business-model de Twitter plus rentable qu'il ne l'est actuellement. Sans quoi il sera difficile de convaincre ces fonds de se joindre à l'aventure. On épinglera à cet égard le tweet que ce dernier a publié pas plus tard que la veille, suggérant de facturer une "légère" redevance pour les utilisateurs commerciaux et gouvernementaux du réseau social, afin d'en augmenter les revenus.

Jusqu'ici, le milliardaire n'a donné que peu de détails sur ce qu'il entend changer au sein du réseau social, si ce n'est son intention d'y limiter la modération des contenus afin de promouvoir une très large liberté d'expression. Des changements qui, selon certains experts, pourraient refroidir les annonceurs soucieux de se distancer de propos controversés sur la plateforme.

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