Quels sont les principaux ratios boursiers à suivre de près?
Le bénéfice par action (BPA). Mais pas seulement. Le ratio cours sur bénéfice (C/B) en dit plus sur la valorisation d'une action.
Pour se faire une idée de la valorisation d’une société en bourse, les investisseurs prennent en compte une flopée de ratios financiers. Parmi ceux-ci, il y a le bénéfice par action (BPA). Ce ratio s’obtient en prenant le bénéfice net total de la société, que l’on divise par le nombre d’actions existantes d’une société.
Prenons un exemple : en 2018, le groupe de BTP (Bâtiments, travaux publics), CFE avait réalisé un résultat net de 171,5 millions d’euros. Le capital de la société étant constitué de 25,3 millions d’actions, le BPA s’élevait donc à 6,78 euros (171,5 millions divisés par 25,3 millions = 6,78 euros)
Le bénéfice par action ne suffit pas cependant à dire dans quelle mesure la société est correctement évaluée ou pas en Bourse. Il faut encore diviser le cours de l’action par ce BPA. On obtient ainsi ce qu’on appelle le ratio cours sur bénéfice (C/B ou P/E pour price/earning).
Dans le cas de CFE, ce ratio s’élève à 12,2. Pour arriver à ce ratio, on prend donc le cours de l'action (environ 83 euros en octobre 2019), que l'on divise par le BPA de 6,78 euros. Ce ratio signifie que la société se traite en Bourse à 12,2 fois ses bénéfices. Un niveau qui est loin de faire ressortir une surévaluation de la société en Bourse. Il est bon de savoir que le ratio C/B moyen des 20 actions qui composent l'indice Bel 20 est de 15,3 selon des calculs effectués par Bloomberg (à fin octobre 2019) .Ce qui correspond à sa moyenne de long terme. Ce niveau permet de penser que les actions du Bel 20 ne sont pas trop chères.
Plus bas est ce ratio, plus une société peut-être considérée comme bon marché.
Valorisations élevées pour les sociétés de croissance
Il est bon d’avoir à l’esprit que le ratio C/B moyen varie d’un secteur à l’autre. Il est d’ordinaire moins élevé pour les sociétés cycliques du fait que l’évolution irrégulière de leurs bénéfices. Ceux-ci dépendent pour beaucoup des cycles économiques.
Par contre, il peut être plus élevé pour les sociétés de croissance qui ont la capacité de faire croître d'une façon plus régulière leurs profits. A titre d'exemple, on citera des noms tels que Google, Nike et Adidas notamment.
Ajoutons encore le fait que les sociétés au C/B élevé sont plus sensibles que d’autres aux nouvelles décevantes. Umicore qui affichait un C/B de 35 en mars 2019, a vu son cours s’effondrer à la suite d’une révision à la baisse de ses profits pour cette année.
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