Retrouvez les meilleurs moments de la saison IV des podcasts Tracker au regard de l'actualité des marchés. Aujourd'hui, la parole est aux professionnels de la finance.
En plus des 40 épisodes réunissant Madame et Monsieur tout le monde dans Tracker, notre série de podcasts a reçu cinq professionnels de la finance.
Jamais avares de bons conseils, ils ont abordé avec nous leurs stratégies, tout en nous ouvrant leur portefeuille personnel.
Suivre les flux de capitaux
Premier à venir témoigner dans la série Tracker Plus, Christopher Dembik, le directeur de la recherche économique à la banque Saxo, a tenu à modérer l'enthousiasme des adeptes du "stockpicking", ces investisseurs qui privilégient les actions aux produits moins risqués: "Il ne faut pas plus de dix lignes dans son portefeuille, nous explique l'économiste français, car il faut être capable de suivre l'évolution et l'actualité de toutes ses valeurs".
"La bourse, c'est comme une course à l'hippodrome. Ton cheval a une patte cassée? Change de cheval!"
Pour Christopher Dembik, une des clés de l’investissement réside aussi dans le "suivisme".
Selon lui, "il faut suivre les flux de capitaux. Ça permet de savoir où les investisseurs institutionnels, donc les banques et les fonds d'investissement, investissent. Et la réalité, c'est qu'ils ont une prise sur le marché qui est importante".
Investir par conviction
Laura Roba, analyste à la banque Degroof Petercam, a, de son côté, choisi le marché des fonds pour ses investissements, en veillant a scrupuleusement respecté ses principes ESG. "J'investis, par exemple, dans un ETF qui réplique le S&P500 sans toutes les valeurs liées à l'énergie fossile."
Spécialisée dans le secteur des biotechs, Laura Roba analyse également le score ESG des valeurs suivies par Degroof Petercam. Pour elle, "on ne peut plus se permettre aujourd'hui de négliger les critères ESG et ne considérer une entreprise qu'en fonction de sa performance financière, car il y a tout un tas d'autres facteurs à tenir en compte et ces facteurs vont impacter sa rentabilité dans le futur et sa compétitivité également."
Accepter ses erreurs
Autre enseignement important qui est revenu avec insistance chez nos cinq invités: "Il faut savoir prendre sa perte."
"Je suis tout à fait capable de dire que si une action perd demain 20 ou 30 % de sa valeur, je ne vais pas me jeter dans le canal."
Autrement dit, accepter ses erreurs et y remédier rapidement de manière appropriée. Tara Bendo, l'analyste de la revue L'Investisseur, n'a pas hésité à faire le lien avec les courses hippiques. "La bourse, c'est comme une course à l'hippodrome. Ton cheval a une patte cassée? Change de cheval!", a ainsi illustré le spécialiste des marchés, nous avouant même qu'il jongle avec trois portefeuilles en fonction des risques qu'il est prêt à prendre.
L'amour du risque
Bernard Keppenne, l'économiste en chef de la banque CBC, est clairement conscient des risques qu'il est prêt à prendre. Tellement, qu'il nous a avoué "aimer quand il y a du piment, que ça bouge". Bernard Keppenne juge ainsi son profil "très dynamique".
"Je reste sur les blockchains les plus basiques, bitcoin et ethereum".
Il faut toutefois avoir les reins solides pour adopter une telle stratégie, "je suis tout à fait capable de dire que si une action perd demain 20 ou 30% de sa valeur, je ne vais pas me jeter dans le canal le lendemain matin", situe l'économiste grand amateur de vin.
Simple comme bonjour
Margaux Klein, présidente du fonds tokenisé Héritages, travaille quant à elle dans le secteur des cryptos, une niche oh combien volatile. Malgré cela, sa stratégie reste bien simple: "J'investis uniquement sur les blockchains les plus basiques, bitcoin et ethereum".
Margaux Klein, comme les quatre professionnels invités dans Tracker Plus, nous a étonné par sa simplicité. "Je ne joue pas au casino moi. Quand j'ai envie de me faire des frayeurs, je vais à la boxe ou je conduis", ironise l'investisseuse installée en Suisse.
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