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Tout ce qu'il faut savoir sur la grève des enseignants ce mardi 26 novembre

Les enseignants se croiseront les bras ce mardi, comme ici en avril dernier. ©Photo News

Les enseignants et plus largement le monde scolaire cesseront le travail ce mardi en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils entendent protester contre le décret-programme qui doit encadrer l'éducation à partir de l'an prochain.

Le milieu scolaire sera perturbé ce mardi. À peine quatre mois après l'entrée en fonction du gouvernement Degryse (MR/Engagés) à la Fédération Wallonie-Bruxelles, les enseignants et le personnel des établissements exprimeront leur opposition à l'avant-projet de décret-programme de l'enseignement.

Qui est en grève?

Le mouvement de grève frappe autant le réseau officiel que le libre. Il bénéficie d'un large soutien du front syndical: CGSP, SLFP, CGSLB, CSC. Les enseignants et le personnel administratif et technique seront naturellement en première ligne. Ils sont rejoints par les fédérations de pouvoir organisateur, pourtant peu coutumières de ce type d'actions, mais qui sont également remontées face au décret-programme. Les directions de nombreux établissements devraient, elles aussi, se croiser les bras.

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Les organisations syndicales misent sur une large participation, toutes les écoles de la Fédération devraient ainsi être touchées.

Tout comprendre à la grève dans l'enseignement

La ministre de l’Enseignement, Valérie Glatigny (MR), répond aux critiques des syndicats, qui ont décidé de faire grève le 26 novembre prochain.

L'enseignement francophone mènera le 26 novembre prochain une action de grève contre les mesures décidées par le nouveau gouvernement Wallonie-Bruxelles.

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Les syndicats contestent notamment de nouvelles économies dans le réseau officiel de Wallonie-Bruxelles Enseignement et dans l'enseignement qualifiant, ainsi que la fin de la nomination pour les profs.

Quelles sont les actions prévues?

Le front commun syndical n'a pas organisé de grandes manifestations à Bruxelles ce mardi, mais des actions de sensibilisation plus ciblées auront lieu. Des tracts expliquant les motivations de la grève seront ainsi distribués dans plusieurs grandes villes wallonnes et à Bruxelles.

De piquets seront par ailleurs placés à l'entrée de nombreuses écoles. Si les cours seront fort perturbés par la grève, les enfants ne peuvent pas être renvoyés chez eux et doivent être accueillis en garderie.

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1,287
milliard d'euros
Le déficit de l'entité fédérée devrait s'élever à 1,287 milliard d'euros en 2025.

Que contient le décret-programme?

La ministre de l'Éducation Valérie Glatigny défend le décret-programme, qui doit permettre de réaliser des économies, alors que la situation budgétaire de la Fédération suscite de plus en plus d'inquiétudes. Pour l'année 2025, le déficit de l'entité fédérée devrait ainsi s'élever à 1,287 milliard d'euros.

Les syndicats ont plusieurs griefs à l'égard du texte qui passera cette semaine au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. "Sur la soixantaine d’articles que contient ce décret, il y en a 60 qui fâchent", a affirmé Luc Toussaint, président de la CGSP-Enseignement, parlant de "déclaration de guerre aux enseignants".

L'une des principales sources de crispation concerne la fin de la staturisation des enseignants, au profit de contrats à durée indéterminée. De manière plus large, les syndicats s'inquiètent de la dégradation des conditions de travail dans l'enseignement.

Le décret prévoit encore notamment des mesures pour supprimer les classes de moins dix élèves dans l'enseignement qualifiant, soit la moitié des 5.400 options organisées en FWB, ainsi que l’accompagnement des élèves majeurs vers d’autres filières. Les moyens alloués aux écoles et aux internats de l'enseignement seront rabotés, tandis que les budgets de fonctionnement de plusieurs organismes publics importants, tels l'ARES et le FNRS, ne seront plus indexés.

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Les syndicats craignent que ces économies aient un impact sur l'emploi dans le qualifiant, qu'ils évaluent à la suppression de 500 postes au moins. Les pouvoirs organisateurs reprochent de plus un manque de concertation dans la chef de la ministre, malgré sa promesse de consulter le secteur.

Quelle est la réaction de la ministre?

La ministre Valérie Glatigny rejette les accusations des syndicats. Elle assure que les "missions essentielles" de l'enseignement ne seront pas affectées par les mesures d'économie. La libérale souligne que des moyens supplémentaires ont été dégagés, notamment seize millions d'euros pour les politiques nouvelles. Elle estime aussi qu'il est prématuré de parler de pertes d'emploi.

Valérie Glatigny nie également ne pas s'être concertée avec les pouvoirs organisateurs. Le cabinet de la ministre assure que plusieurs rencontres entre ces fédérations, l'administration et la ministre ont bel et bien eu lieu pour discuter des accompagnements possibles face aux mesures dans le cadre du budget 2025.

La ministre ajoute que les mesures annoncées s'inscrivent "dans la philosophie du Pacte (pour un enseignement d'excellence) mis en œuvre depuis 2017, à savoir mettre un terme au rénové qui multipliait les options et mieux piloter l'enseignement qualifiant".

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